En perte de vitesse, le mouvement mené par le Collectif des candidats compte bien se relancer. Pour ce faire, des rencontres avec les autres forces vives ont été effectuées hier.
Le compte à rebours est bien lancé
A plus de trois semaines de la tenue du premier tour du scrutin, le Collectif des candidats veut abattre sa dernière carte afin d'obtenir le report de la date fixée dernièrement par la Haute Cour Constitutionnelle. A huis clos, Marc Ravalomanana, Hajo Andrianainarivelo, Jean Jacques Ratsietison, Auguste Paraina, Hery Rajaonarimampianina, Roland Ratsiraka, Lalaina Ratsirahonana et Tahina Razafinjoelina ont rencontré les syndicats des employés du secteur public et privé, les étudiants, les groupements politiques mais également les simples citoyens, hier à Antaninarenina.
L'objectif était de donner un nouveau souffle au mouvement mais également de raffermir la solidarité au sein du collectif. « Nous sommes tous là, il n'y a qu'une seule personne qui a quitté le mouvement. C'est un adulte et vous pouvez parler avec elle », a souligné Marc Ravalomanana, en marge de la rencontre, par rapport à la défection de Siteny Randrianasoloniaiko. « Nous restons solidaires car nous nous battons pour l'intérêt de la nation », a-t-il continué.
Négociation
En effet, cette seconde journée de break, après celle du 4 octobre marquée par la première rencontre entre les candidats du collectif et les autres forces vives de la nation au Hintsy Ambohimanambola, était l'occasion pour ces leaders politiques de définir la nouvelle stratégie à prendre pour les jours à venir afin de parvenir au moins au report de la date de scrutin. Bien que les pressions commencent à monter pour que tous les acteurs politiques retournent au plus vite à la table de négociation pour débloquer la situation, le camp du président sortant se sent en position de force jusqu'au point de crier déjà victoire.
A Analavory, dans la région Itasy, le président sortant, Andry Rajoelina, a fait appel à ses partisans pour ne penser qu'à l'élection à venir. « Pour nous, il n'y a que le scrutin du 16 novembre qui compte. Ne vous laissez pas avoir par ceux qui ont peur d'affronter les élections », a-t-il soutenu. Écartant, ainsi, toute possibilité de négociation dans les jours à venir. En tout cas, après cette journée de rencontre, le Collectif des candidats reprend la marche dès aujourd'hui, du côté d'Anosizato avant de se déplacer à Imerintsiatosika, dans la région Itasy.