La 26e édition du salon International du livre d'Alger (SILA) s'ouvre aujourd'hui avec, comme invité d'honneur, le continent africain. « L'Afrique écrit son avenir » est d'ailleurs le slogan de ce salon du livre, le plus grand des pays arabes et africains. Cette édition se déroule sur une dizaine de jours en présence de plus de 1 200 éditeurs.
Alger avait annulé des multiples manifestations de cinéma et de musique. La ville a également suspendu tous les matchs de foot en signe de soutien à Gaza, mais a maintenu ce rendez-vous culturel considéré comme le plus important du pays : le salon International du livre d'Alger (Sila), qui débute ce mercredi 25 octobre.
Les éditeurs et écrivains sont venus de 61 pays dont 18 africains. Pour cette 26e édition, le SILA 2023 consacre plusieurs tables rondes à des personnalités africaines, des symboles connus de tous, comme Nelson Mandela pour le dixième anniversaire de sa mort ou Frantz Fanon, figure majeure de l'anticolonialisme.
Le salon met aussi en lumière l'héritage et l'histoire commune des pays du continent. Ainsi, par exemple, un colloque sera organisé autour du soufisme. Le salon souhaite célébrer la littérature et la pensée Intellectuelle, sans oublier de parler de l'importance de la numérisation dans le monde de l'édition.
Place centrale pour la littérature palestinienne
Dans le contexte géopolitique actuel, les organisateurs vont aussi accorder une place de choix à Gaza et à la littérature palestinienne, intimement liée à la résistance de ce peuple. Une journée de solidarité avec Gaza va être organisée par le salon.
Aussi, invitée par l'Institut français d'Alger pour participer au salon, Annie Ernaux, écrivaine et prix Nobel de la littérature en 2022, n'a finalement pas pu venir à Alger faute d'obtention de visa.
D'après Le Monde, ce refus pourrait être dû à une tribune qu'elle a co-signé pour défendre la liberté d'opinion et la liberté de la presse en Algérie, et spécifiquement pour soutenir le journaliste emprisonné Ihsane El Kadi. Plusieurs intellectuels et journalistes algériens regrettent cette décision.