Au lendemain de l'attaque attribuée aux rebelles ADF dans la commune rurale d'Oicha, territoire de Beni (Nord-Kivu), les activités y reprennent timidement.
Selon des sources sur place, la circulation a repris mais les écoles restent encore fermées.
Les mêmes sources ont rapporté que quelques boutiques ont bien ouvert leurs portes ainsi que des lieux de vente de médicaments qui font office de pharmacies.
Le marché central d'Oicha par exemple n'a pas connu, ce mercredi, son engouement habituel.
A peine, quelques étalages sont occupés par des vendeurs alors que le jeudi de chaque semaine est réservé marché.
Non loin de là, un reporter de Radio Okapi affirme avoir vu des habitants en train de ramasser du haricot et quelques sacs de farine de maïs épargnés par le feu, à la suite de la colère de population mardi au site de distribution des vivres aux déplacés.
La commune d'Oicha est encore sous le choc, au lendemain du massacre d'au moins 26 personnes dont 12 enfants lundi soir, dans une nouvelle attaque attribuée aux ADF.
Après cette attaque, une vive tension a secoué cette commune rurale où des jeunes en colère ont incendié trois véhicules affrétés par une agence humanitaire de l'ONU qui transportaient des vivres destinés aux déplacés.
Pour sa part, l'administrateur militaire du territoire de Beni, colonel Charles Ehuta Omeonga, a appelé la population au calme :
« Je peux juste dire à cette population qu'elle ne tombe pas au jeu de l'ennemi. Est-ce que vraiment ces véhicules-là sont brulés par les ADF ? Voilà le problème que je dis à cette population de ne pas tomber dans le jeu de l'ennemi. La population d'Oicha, ayez vos apaisements, laissez les services de sécurité effectuer son travail. En dehors de ça, il y a toute une délégation qui vient par-ci par-là pour venir enquêter et savoir ce qui se passe à Oicha. »
Des échanges sont en cours entre les autorités et la société civile d'Oicha, pour l'enterrement des personnes tuées lors de cette attaque.