Dans un communiqué publié mardi 24 octobre, l'armée malienne a accusé la mission de maintien de la paix de l'ONU de compromettre la sécurité dans la localité d'Aguelhok en se retirant de son camp de manière « précipitée », laissant ainsi le champ libre aux « terroristes ».
Dans un communiqué, les Forces armées maliennes (Fama) disent constater « avec beaucoup de regret » que la Minusma a quitté le camp d'Aguelhok de manière « précipitée », en urgence, sans attendre un transfert du camp aux autorités maliennes. À la suite de cette évacuation ce lundi, des « terroristes » auraient profité de la situation pour investir la base et « détruire plusieurs installations ». Des « terroristes » qui, selon les Fama, auraient ensuite été « neutralisés » par l'aviation malienne. Selon Bamako, cette précipitation du retrait de la Minusma « menace la sécurité et la stabilité dans la localité d'Aguelhok ».
La veille, la Minusma publiait pourtant un autre communiqué déplorant une situation sécuritaire qualifiée instable dans la zone. Un contexte qui pousse la mission à accélérer le mouvement en détruisant sur place du matériel, comme ce fut le cas au camp de Tessalit. Des véhicules, des munitions, des générateurs ont été mis hors d'état de fonctionner faute de n'avoir pu être évacués par camion plus au sud, vers Gao. La Minusma rappelle dans son communiqué que les autorités maliennes se doivent d'assurer la sûreté et la sécurité des Casques bleus dans cette mission de retrait. Une mission qui doit aboutir en théorie le 31 décembre.