Des dizaines de civils ont été tués entre le 21 et le 23 octobre dans différentes localités et villages de la chefferie de Bwito, dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu. L'armée congolaise affirme aussi, dans un communiqué publié le 24 octobre, le massacre de cinquante civils dans différents villages, qu'elle attribue aux rebelles du M23.
Dans ce communiqué de presse, le porte-parole militaire au Nord-Kivu, ajoute que les « terroristes du M23 » ont incendié des maisons dans les villages Runzenze, Bishusha et Marangara.
Pour sa part, Isaac Kibira, notable de Bambo dénonce des tueries barbares et toutes les formes d'exactions commises par les rebelles du M23 dans cette région.
« A Tongo, on a tué 2 personnes et violé 4 femmes. A Marangara ils ont tué plus de 37 personnes, à Runzenze 2 personnes, à Hohe 4 personnes, au niveau de Rushovu on a tué aussi des personnes là-bas. Alors si nous compilons le bilan provisoire, nous sommes à plus de 60 personnes tuées depuis l'incursion des M23 dans la zone de Tongo », a indiqué Isaac Kibira.
L'armée congolaise appelle tous les mécanismes régionaux, la force régionale de l'EAC de prendre les dispositions pour « éclairer l'opinion sur ce massacre de trop, véritable crime contre l'humanité ».
Le M23 rejette les accusations sur les tueries des civils et affirme que Tongo était le bastion des FDLR depuis des décennies.