Kaolack — Le forum de trois jours consacré à l'industrie du sel, à partir de ce mercredi, à Kaolack (centre), est l'occasion pour les acteurs de ladite filière d'identifier ses opportunités et de procéder à des négociations commerciales avec les pays africains destinataires des exportations de cette denrée alimentaire, signale Lassané Kaboré, le directeur de l'industrie à la Commission de la CEDEAO, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest.
"Dans la production du sel, trois États membres de la CEDEAO, le Sénégal, le Ghana et le Nigeria, se distinguent et ont la lourde tâche de satisfaire les besoins de plus de 300 millions de personnes vivant dans notre région", a dit M. Kaboré, ajoutant que ces trois pays assurent une bonne partie de la quantité de sel consommée en Afrique.
Il intervenait à la cérémonie d'ouverture de la première édition d'un forum consacré à l'industrie du sel.
Lassané Kaboré estime que le forum offre l'occasion d"'élargir la compréhension [de la filière sel] et de ses défis", d"'identifier ses opportunités" et de "procéder à des négociations commerciales" avec les pays importateurs.
La filière sel est confrontée aux défis liés à sa modernisation et à sa résilience aux changements climatiques, a-t-il signalé, ajoutant que les producteurs sont confrontés à "l'élévation du niveau de la mer".
Les changements climatiques ont eu "un impact sur la production du sel local au cours de ces dernières années", a observé M. Kaboré.
La croissance démographique, la forte urbanisation et la "percée" de certains secteurs d'activité, dont l'agroalimentaire, sont des obstacles à la production de sel en Afrique de l'Ouest, selon le directeur de l'industrie à la Commission de la CEDEAO.
Le Sénégal dispose de "vastes réserves de sel", dont une importante partie se trouve dans le delta du Saloum (centre-ouest), a-t-il rappelé, estimant que l'industrie du sel peut devenir un "pourvoyeur de main-d'oeuvre et contribuer à la réduction de la pauvreté" dans les zones de production.
Lassané Kaboré a insisté sur la nécessité pour les pays producteurs de "lutter [...] contre la carence en iode" en Afrique de l'Ouest, qui entraîne de "graves problèmes de santé".