Madagascar: Croissance économique - Une reprise fragile menacée par la crise politique

Marché à Analakely, Antananarivo, Madagascar (photo d'archives).

Après une performance relativement mitigée durant le premier semestre de l'année 2023, l'économie malgache commence à connaître une certaine embellie et les perspectives sont plutôt bonnes pour le reste de l'année qui risque cependant d'être secouée par la crise politique.

La revue de milieu d'année publiée par le ministère de l'Economie et des Finances évoque une croissance soutenue.

Projets

« Les nombreux investissements publics et projets en PPP des secteurs productifs et sociaux mis en oeuvre et/ou achevés pour l'année 2023 devraient soutenir la croissance économique », indique ce document. Bref, les projets en cours ou à venir dans de nombreux secteurs constituent les facteurs de cette reprise. « Les projets d'aménagement et d'irrigation des périmètres agricoles devraient augmenter la capacité de production agricole, notamment le riz avec une hausse attendue de 10% de la production. La poursuite des actions d'industrialisation comme la mise en place d'usines de sucre et de ciment ainsi que la création entre autres d'une zone d'émergence industrielle permettrait de réduire la dépendance à l'importation. Enfin, la construction et la réhabilitation des infrastructures de transport et de communication, ainsi que le développement de l'offre d'énergie instaureraient un environnement plus favorable aux investissements privés ». A propos d'investissements privés justement, la dernière enquête de conjoncture économique publiée par la Banque Centrale de Madagascar parle également de l'amorce d'une reprise qui s'explique par un « dynamisme dans les activités incitant les chefs d'entreprises à investir dans tous les secteurs d'activités.

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Fragile

Une reprise qui s'avère cependant fragile en raison d'un certain nombre de risques comme « l'intensification du conflit russo-ukrainien avec les impacts économiques qui en découleraient, comme le ralentissement de la demande mondiale et les mouvements haussiers du cours des matières premières, les perturbations de la fourniture d'électricité ainsi que le risque politique en année électorale ». Sur ce point d'ailleurs, les chefs d'entreprises enquêtés dans le cadre de l'ECE placent l'incertitude du contexte sociopolitique parmi les obstacles au développement de leurs activités. En somme, des signes de reprise économique sont là mais le risque de tomber à l'eau à cause de la crise politique qui se profile n'est pas à écarter.

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