Madagascar: Blocage de l'administration - L'appel à la grève syndicale peu suivi

La grève syndicale commence aujourd'hui, mais la solidarité syndicale n'obtient pas les soutiens escomptés. Ils veulent pourtant persister dans cette voie.

Malgré la fin des 72 heures d'ultimatum posé par la solidarité syndicale, la grève qui commence aujourd'hui obtient peu de partisans et il y a même ceux qui ont déclaré qu'ils ne vont pas manifester. Les autorités ont aussi émis une lettre pour contester la grève. Dans le cas des services des douanes, les responsables déclarent que la grève d'aujourd'hui est illégale et tout le personnel doit impérativement continuer de travailler comme d'habitude. De leur côté, plusieurs syndicats au sein du ministère de l'Éducation nationale déclarent ne pas vouloir faire la grève.

Selon eux, la liberté d'expression prévaut au sein du ministère, mais ils appellent tous les acteurs du ministère à rester calme face à la situation actuelle. Enfin, ils insistent sur le fait que tous les secteurs d'activité du ministère continuent de travailler malgré la grève annoncée par la solidarité syndicale. Il y a aussi les étudiants de l'Université qui demandent de séparer la politique de la vie universitaire. L'immixtion de la politique à l'Université ne sera pas bénéfique pour les étudiants. Nombreux sont ceux qui ne veulent pas suivre le mouvement de la solidarité syndicale, mais cette dernière persiste pourtant à vouloir bloquer la machine administrative.

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Cette grève initiée par la solidarité syndicale est caractérisée par une forte coloration politique surtout après la réunion des membres du collectif des candidats avec plusieurs syndicats, groupements et partis politiques, en début de semaine. En tout cas, un blocage de la machine administrative ne sera pas bénéfique pour la population. Cependant, les grévistes veulent réitérer la situation du pays en 1991 avec plusieurs mois de blocage de l'administration qui ont causé d'énormes dégâts.

Cette fois-ci, la donne a quelque peu changé avec la plupart des syndicalistes de l'administration qui ne veulent pas suivre le mouvement de la solidarité syndicale. Il y a d'un autre côté le syndicat des administrateurs civils qui déclare ne rien faire d'autre que ce que la loi exige. Force est de constater que la grève ne prend pas l'ampleur souhaitée par ses instigateurs et qu'il serait difficile de faire un blocage de la machine administrative.

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