Un besoin à couvrir. Une des raisons qui motive la décision de l'État de s'assurer que la Jirama, société nationale d'eau et d'électricité, dispose de dix-sept mille mètres cubes de fuel par mois. La mesure a été annoncée en Conseil des ministres mardi. Le document en question fait part d'un besoin de deux mille mètres cubes supplémentaires en cette période d'étiage pendant laquelle le besoin en fuel lourd (HFO) est au plus fort pour faire tourner les centrales thermiques de la Jirama.
Révision du contrat
«Le Conseil des ministres a validé la signature du contrat d'approvisionnement supplémentaire d'une quantité de 2000 mètres cubes de fuel lourd par mois pour la société Jirama», indique le compte-rendu de la réunion hebdomadaire de l'exécutif. De ce fait, le contrat multipartite entre la Jirama, le ministère de l'Énergie et des hydrocarbures, celui de l'Économie et des finances et la société Jovena, signé en août dernier, sera à réviser. Une révision qui va toucher l'aspect sur la participation financière de l'État afin de couvrir ce besoin mensuel.
D'après le gouvernement, deux principaux facteurs justifient cette décision, la première est la hausse des coûts de livraison de ce produit, la seconde est la croissance des besoins en fuel lourd des centrales thermiques de la Jirama. «En cette période d'étiage (d'octobre à décembre) les besoins d'approvisionnement en HFO repartent à la hausse. Si ceux-ci sont actuellement de 15 000 mètres cubes, il faut compter un besoin supplémentaire de 2000 mètres cubes, ce qui fait par addition un besoin d'approvisionnement total de 17 000 mètres cubes», explique le ministère de l'Énergie et des hydrocarbures (MEH).
En septembre dernier, le ministre de l'Énergie et des hydrocarbures, Solo Andriamanampisoa, avait confié que pour faire face à cette période d'étiage, ce sont le fuel lourd et le gazole qui devront assurer la production d'électricité. Une diversification des carburants afin de faire tourner les centrales de la Jirama, avait indiqué le patron du MEH.