Madagascar: Salon voatra - Un tremplin pour les artisans et les petites entreprises

Le Salon de la créativité « Voatra » a ouvert ses portes hier. Jusqu'à samedi, les exposants, majoritairement des artisans et des petites entreprises, pourront espérer augmenter la visibilité de leurs produits.

Visibilité et portée. Telles sont les principales attentes des exposants au Salon de la créativité «Voatra» qui fête cette année son dixième anniversaire. Cet évènement économique, rendez-vous annuel des opérateurs dans le domaine de l'artisanat et des petites entreprises, a ouvert ses portes hier et jusqu'à samedi. Les exposants, qui sont plus d'une quarantaine, y trouvent l'occasion de faire rayonner leurs produits vis-à-vis des consommateurs locaux et «pourquoi pas» à l'étranger.

D'après Sophie Ratsiraka, ministre de l'Artisanat et des métiers, la transformation des produits est le seul moyen de permettre aux produits malgaches de rayonner sur les marchés locaux et extérieurs. «La coopération entre les artisans et le ministère de l'Industrialisation, du commerce et de la consommation permettra aux manufacturiers de transformer davantage leurs produits afin de permettre au « Vita Malagasy» de rayonner chez tous les consommateurs malgaches mais aussi de s'exporter sur le marché international», évoque-t-elle lors de son discours d'ouverture d'hier.

Étiquettes et coopératives.

C'est l'effervescence dès le premier jour de ce salon. Force est de constater que les étiquettes et produits mis en branle par les exposants montrent des aspects et des couleurs chatoyantes. Que ce soit pour les articles d'artisanat, les produits alimentaires ou encore le rhum, tous les participants au Salon semblent s'activer et indiquer qu'il serait peut-être temps de faire en sorte d'élargir la portée des produits «Vita Malagasy». Solofomahatratra Vololoniaina, fondatrice d'une coopérative qui confectionne des produits artisanaux, envisage d'étendre son marché pour augmenter l'exportation de ses produits à l'international. «Nous avons déjà participé au Salon depuis ses premières années. Notre objectif est de pouvoir exporter plus vers l'étranger. Nous nous efforçons justement d'améliorer la qualité de nos articles pour atteindre le standing requis par le marché extérieur», s'exprime-t-elle avec enthousiasme.

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Membre et dirigeant au sein d'une coopérative d'une trentaine de personnes, Théophile, apiculteur et entrepreneur agricole originaire d'Anjepy, Manjakandriana, estime que dans les cinq prochaines années, ses produits (du miel d'eucalyptus) pourront être commercialisés à l'étranger. «L'exportation de produits vers l'étranger s'inscrit dans l'optique à moyen terme de Miotisoa (la coopérative, Ndlr).

Nous travaillons déjà avec le ministère du Commerce (MICC) pour pouvoir concrétiser cet objectif», confie-t-il. Effectivement, avec le projet de loi sur les coopératives élaboré par le ministre de l'Industrialisation, du commerce et de la consommation, Edgard Razafindravahy, qui a été adopté récemment, les associations coopératives à la base pourront étiqueter leurs produits et s'attaquer à un marché plus vaste, en dehors de la localité, terroir d'où est sorti le produit.

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