Ile Maurice: Stress, angoisse et excitation au programme

Il ne reste que quelques heures à patienter. Aujourd'hui, environ 15 000 enfants prendront part aux examens du «Primary School Achievement Certificate» (PSAC).

Certains sentent la montée du stress tandis que d'autres sont impatients d'en finir au plus vite. Nous avons rencontré les proches de deux jeunes filles. Ces dernières ont toutefois un objectif bien précis en tête et sont déterminées à l'atteindre.

Le stress, c'est le premier mot qui vient à l'esprit de Véronique Chinien Chetty. Pourtant, ce n'est pas elle qui sera assise dans la salle d'examen, aujourd'hui, pour affronter les épreuves de français et de science. Mais c'est tout comme. «Je crois que les parents sont encore plus stressés que les enfants qui composent» , confie-t-elle. Sa cadette, Mia, passera les examens de fin d'année du cycle primaire. «Elle veut suivre les traces de sa soeur aînée, Ania. Cette dernière a déjà passé ce cap. Aujourd'hui, elle fréquente le collège Lorette de Mahébourg et sa soeur espère également obtenir une place au sein de cette institution.»

Qui dit objectif, dit aussi sacrifice. Tous les jours en semaine, après les heures de classe, Mia Chetty prend des cours particuliers. «Elle reste concentrée sur ses études», explique sa mère. Toutefois, elle concède que sa fille a également besoin de prendre un peu de recul. «Les week-ends servent à cela. Elle ne suit aucun cours particulier durant ces deux jours. C'est le moment que nous choisissons pour sortir et évacuer ce stress permanent. Nous nous échappons de la routine en allant à la mer.» Véronique Chinien Chetty ajoute que cela n'a pas été facile de préparer sa fille mentalement à la veille de ces examens, compte tenu de la période de la pandémie du Covid-19 traversée. «Elle a eu du mal mais sa détermination l'a aidée à rattraper ses cours et à se préparer.»

%

Une famille unie pour affronter ces examens, déclare Véronique Chinien Chetty (à dr) à côté de ses filles, Ania (à g.) et Mia (au centre).

À quelques heures de ces examens, Mia demeure confiante. Sa mère déclare : «Je sais qu'elle va faire de son mieux, qu'elle va tout donner. Elle a bénéficié d'un bon encadrement et je tiens à saluer son instituteur pour cela.» Pour éviter d'oublier quoi que ce soit, la jeune fille a mis toute sa famille à contribution en utilisant des pense-bêtes. «Elle en a placé partout dans la maison, que ce soit des formules mathématiques, de la conjugaison des verbes. Par conséquent, nous l'aidons également à notre manière...» Cependant, sa détermination et son stress ne sont pas uniques.

Elle partage ces sentiments avec d'autres jeunes de son âge, comme Geenesha Bissessur. Vanisha, la mère de cette dernière, déclare «qu'on sent qu'elle est stressée mais cela ne l'empêche pas de donner le meilleur d'elle-même pour atteindre son objectif».

En effet, la jeune curepipienne ne ménage pas ses efforts en matière d'études. «Elle prend des cours particuliers tous les jours. Elle est perfectionniste et se dote de tous les outils nécessaires pour atteindre son objectif.» Elle est actuellement en Grade 5. Compte tenu des perturbations causées par le Covid-19, le ministère de l'Éducation a permis aux élèves de Grade 5 de s'inscrire au PSAC et elle a décidé de saisir cette opportunité.

En 2022, 2 428 candidats de Grade 5 ont réussi le PSAC et ont été admis en Grade 7 dans le cycle secondaire. «Geenesha souhaite vivement poursuivre sa scolarité au collège Lorette de Curepipe et elle met tout en oeuvre pour y parvenir. Je tiens même à remercier ses instituteurs d'avoir été indulgents et aux petits soins avec elle.»

Elle n'a effectivement que peu de temps libre ou plutôt elle préfère en prendre peu pour rester concentrée sur ses études. «Elle fait beaucoup de sacrifices. Elle pratique de nombreux exercices et tests, en particulier pour les mathématiques et je l'aide en corrigeant ses devoirs. Cependant, elle sait qu'elle peut également compter sur son frère aîné pour obtenir de l'aide. Nous nous efforçons de passer les soirées du week-end hors de la maison pour qu'elle puisse mettre ses études de côté pendant quelques heures.» Hier soir, Geenesha Bissessur a même eu l'opportunité de profiter d'une soirée de détente en famille. «Il est essentiel qu'elle se détende avant d'affronter ces examens.»

Complices Vanisha et Geenesha Bissessur s'accordent un petit moment de détente avant les épreuves.

Pour ce qui est des examens, aujourd'hui, les enfants prennent part au questionnaire de français à 9 heures. Il sera suivi du questionnaire des sciences à midi. Vendredi, ils seront exposés au questionnaire d'anglais à partir de 9 heures. Puis, le lundi 30 octobre, les questionnaires en langues asiatiques, en kreol morisien et rodrige seront d'actualité dès 9 heures. À midi, l'histoire et la géographie feront leur entrée. Les examens prendront fin, mardi, avec les mathématiques à 9 heures.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.