Burkina Faso: Elle le remorque sur sa motocyclette et il arrache son sac à main

25 Octobre 2023

I.D. était devant les juges de la Chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Bobo-Dioulasso, le mardi 24 octobre 2023.

Il répondait des faits de vol aggravé au préjudice de dame F.G. Les faits se sont produits, le 22 juillet dernier, lorsque F.G. a remorqué le prévenu sur sa motocyclette. C'est à l'occasion qu'il arrachera son sac à main. Impuissante, la victime criera au secours et I.D. sera arrêté sur le champ. A la barre, le prévenu a reconnu sans ambages les faits qui lui sont reprochés. Pour le ministère public, l'infraction est bien caractérisée. Il a alors requis 12 mois de prison ferme et une amende de 500 000 F CFA assortie de sursis contre le prévenu. A la délibération, le Tribunal l'a condamné à 12 mois de prison et une amende de 500 000 F CFA, le tout assorti de sursis.

Un ancien faux « gendarme » et escroc renoue avec ses anciennes pratiques

S.T. est un récidiviste. Il a été condamné en 2022 à 24 mois de prison dont 6 ferme et à une amende de 500 000 F CFA avec sursis pour usurpation de titre, car se faisant passer pour un gendarme en son temps. Une peine qu'il a fini de purger en juin dernier. Il était une fois de plus devant la chambre correctionnelle du TGI de Bobo-Dioulasso, le mardi 24 octobre 2023, pour répondre cette fois des faits d'usurpation de titre et d'escroquerie. Les nouveaux faits, selon la lecture faite par le Tribunal, se sont produits courant mai 2023.

Le récidiviste, malgré son expérience de 6 mois de taule, a continué à se présenter comme un pandore. C'est là qu'il fera deux victimes, N.S. et S.A.D., par escroquerie. S.T. a dit à la fille de N.S. qu'il est gendarme, qu'il a son grand père qui est cadre des finances dans l'administration et que par conséquent il pourrait lui trouver un travail, soit à la fonction publique, soit au privé. La fille informera son père de ce bon samaritain. La suite, le père versera en plusieurs tranches la somme de 2 215 000 F CFA à S.T. Pour rassurer la fille sur sa bonne foi, le prévenu effectuera même un voyage à Ouagadougou en compagnie d'elle. S.A.D., lui, a remis 125 000 F CFA au prévenu pour l'aider à intégrer la gendarmerie.

« Il m'a fait savoir qu'en sa qualité de gendarme, il avait droit à une place lors de chaque recrutement et pouvait me l'offrir. J'ai eu confiance en lui », a expliqué ce jeune étudiant. Tout en sensibilisant les victimes, le procureur leur a fait remarquer que leur action, « payer pour intégrer la fonction publique ou le privé », est passible de poursuites judiciaires. Le prévenu a reconnu les faits. Il les a justifiés par le fait qu'il avait besoin urgemment d'argent et n'avait aucune issue. Qu'a-t-il fait avec la somme escroquée ? Il a affirmé avoir investi la majeure partie dans un champ d'anacardes dans la région des Cascades.

Les victimes se sont constituées partie civile et ont réclamé chacune, sa somme perdue. Pour le ministère public les faits sont bien caractérisés. Il a alors requis une peine de 36 mois de prison et une amende d'un million de F CFA, le tout, ferme. Aucune circonstance atténuante pour le prévenu escroc cette fois-ci. Aux dires des juges, ayant juré lors de son premier procès de ne plus recommencer, avec sa femme enceinte en pleures à l'appui, sieur S.T. avait réussi à avoir l'indulgence du Tribunal en son temps.

Le Tribunal l'a reconnu coupable de tous les faits, l'a condamné fermement à 36 mois de prison et une amende d'un million de F CFA. En plus, le sursis de sa condamnation passée a été révoqué. Par conséquence, le prévenu écope d'une peine cumulée de 54 mois de prison et d'une amende de 1 500 000 F CFA, le tout, ferme. Le Tribunal a, en outre, reçu et jugé fondé sur la constitution en partie civile des victimes. Il l'a condamné de payer à titre de dommage et intérêt, les sommes réclamés par les plaignants, avec une contrainte d'exécution judiciaire de 6 mois.

Un bijoutier dissipe les bijoux de sa cliente

A.T. est bijoutier de profession, issu d'une communauté étrangère, installé à Bobo-Dioulasso. Il a été poursuivi pour abus de confiance et a comparu devant la chambre correctionnelle du TGI de Bobo-Dioulasso, le mardi 24 octobre 2023. Il lui est reproché les faits d'abus de confiance au préjudice d'une de ses compatriotes, restauratrice vivant également à Bobo-Dioulasso. Cette dernière lui aurait remis ses bijoux composés de 4 bagues et d'une chaine, tous en or, d'une valeur de 440 000 F CFA, pour transformation.

Pour un délai de 15 jours au départ, le bijoutier ne le respectera pas, pire, il ne restituera pas à ce jour les objets de sa cliente. A la barre A.T. a reconnu avoir reçu les bijoux pour transformation. Il a dit les avoir perdus lors d'un déménagement de lieu de travail, avec tout son sac à bijoux. Selon la plaignante, la convocation devant l'autorité judiciaire, a été son dernier recours pour elle. Selon ses dires, sieur A.T. prétextait toujours, soit de la maladie d'un proche ou de quelque chose d'autre pour expliquer le temps mis avec ses bijoux.

Après une première convocation au commissariat de police, le prévenu a supplié sa cliente de gérer l'affaire à l'amiable. Ce qu'elle avait accepté, étant de la même communauté étrangère vivant au Burkina Faso. Sauf que le prévenu ne pipera plus mot après avoir quitté le commissariat. Ce qui lui a valu une deuxième convocation. Pour le ministère public, le comportement du prévenu démontre qu'il n'a pas égaré les bijoux et l'intention coupable est établit.

Il n'a fait aucune déclaration de perdre des bijoux, il n'a non plus dit à la victime, jusqu'à la barre, que lesdits bijoux ont été égarés. Le procureur a alors requis de le retenir dans les liens de la prévention, de l'en déclarer coupable et de le condamner à 12 mois de prison et à une amende de 600 000 F CFA, le tout assorti de sursis. Le Tribunal a effectivement reconnu A.T. coupable des faits d'abus de confiance.

Il l'a condamné à 12 mois de prison et à une amende de 500 000 F CFA, le tout assorti de sursis. Il a, en outre, reçu la constitution de partie civile de la plaignante et l'a trouvé fondée. Par conséquent, A.T. a aussi été condamné à payer la somme de 440 000 F CFA à titre de dommage et intérêt à la victime.

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