Kaolack — L'adjoint du gouverneur de Kaolack (centre), chargé des affaires administratives de la région, El Hadji Malick Sémou Diouf, a procédé au lancement officiel d'un forum consacré à la filière sel, a constaté l'APS, mercredi.
Cette rencontre économique de trois jours, la première du genre dans cette région, est une initiative de la GIZ, l'agence gouvernementale allemande de coopération internationale, de l'Agence belge de développement, du Fonds des Nations unies pour l'enfance, de la direction chargée de l'industrie à la Commission de la CEDEAO, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest, et d'autres organisations.
Au forum présenté comme une "plateforme de dialogue, d'échange d'expertise et d'exploration des nouvelles opportunités d'investissement" prennent part des investisseurs, des opérateurs économiques sénégalais et étrangers, ainsi que des partenaires techniques et financiers de la filière sel.
Selon ses organisateurs, l'événement devrait permettre d'identifier les atouts, les défis et les opportunités du sel produit dans le delta du Saloum - les régions de Fatick et de Kaolack.
"L'importance de la filière sel dans l'économie sénégalaise n'est plus à démontrer [...] Le Sénégal est le plus grand producteur de sel en Afrique de l'Ouest", a souligné El Hadji Malick Sémou Diouf, rappelant que la production sénégalaise de cette denrée alimentaire est écoulée en Afrique de l'Ouest et en Afrique du Centre.
"Plus de 500.000 tonnes de sel brut sont produits chaque année par les petites et moyennes entreprises et les producteurs artisanaux, soit 9 % du potentiel total du pays, qui estimé à 5.595.702 tonnes", a déclaré le fonctionnaire chargé des affaires administratives de la région de Kaolack.
La production artisanale connaît une "hausse considérable", a-t-il ajouté, estimant que la filière sel est en expansion.
Plus de 15.000 producteurs artisanaux de sel ont été dénombrés au Sénégal, selon El Hadji Malick Sémou Diouf.
"Même si l'essor de la filière saline est indiscutable, des difficultés demeurent", a-t-il signalé en relevant l'insuffisance de la production, l'enclavement des sites de production, l'irrégularité de la disponibilité de l'eau et de l'électricité, qui sont d'importants intrants, et le manque d'industries chimiques et pharmaceutiques pour la transformation de la denrée.
"Conscient des nombreuses opportunités qu'offre le secteur du sel en termes de création d'emplois et de promotion du développement économique, l'État du Sénégal a entrepris une démarche d'impulsion et d'accompagnement des acteurs de la filière", a assuré M. Diouf.