Luanda — Le Conseil des ministres a examiné mercredi, à Luanda, un projet de loi, qui sera soumis à l'examen de l'Assemblée Nationale, pour accorder l'autorisation au titulaire du pouvoir exécutif de légiférer sur le tarif douanier des droits d'importation et d'exportation.
À la même occasion, le projet de décret législatif présidentiel approuvant le tarif douanier des droits d'importation et d'exportation a été analysé, en vue de mettre à jour cet instrument, en le mettant en conformité avec la septième révision de la nomenclature du système harmonisé.
À ce sujet, la ministre des Finances, Vera Daves, a précisé que la proposition de modification du tarif douanier découle d'un engagement pris par l'Angola, d'aligner les nomenclatures tarifaires statistiques respectives avec le système harmonisé, ainsi que de la nécessité d'aligner le tarif douanier avec le contexte macroéconomique actuel du pays.
Promouvoir la production nationale, accroître les niveaux de sécurité alimentaire et contribuer à la croissance économique et au développement sont d'autres objectifs du document.
Selon la gouvernante, l'agenda prévoit un ensemble de 5.953 lignes tarifaires organisées en quatre groupes d'intervention, dont le premier concerne les intrants agricoles et les matières premières pour le secteur productif qui contribuent à la formation de la chaîne de valeur de production locale, avec la proposition d'exonération de droits, permettant les importations sans payer de droits.
Elle a précisé que le deuxième groupe est celui des produits intermédiaires et des biens d'équipement, selon leurs caractéristiques, avec un taux réduit attendu, entre 2 et 10 pour cent.
Quant au troisième groupe de biens de consommation courante, l'idée est de 10 et 30 pour cent et, enfin, les produits sensibles qui affectent la santé et l'environnement, pour lesquels sont proposés 40 et 60 pour cent.
Les taux proposés doivent respecter le principe de non-rétroactivité, a déclaré la ministre, car l'objectif central de l'agenda est de protéger la production nationale et de garantir que tout contribue à sa croissance, en imposant le moins de droits possible et, dans certains cas, ne facturez pas de droits.
Vera Daves souhaite donc que l'agenda soit conforme à la politique commerciale et aux objectifs du Plan National de Développement, dans le but de remplacer les importations, d'augmenter les exportations et le nombre d'emplois créés et de contribuer à l'économie de nouvelles entreprises.
La révision du tarif douanier sur les droits d'importation et d'exportation déterminera la politique commerciale de l'Angola avec les pays tiers, en ce qui concerne la définition des taux, entre autres aspects du commerce international.
L'Exécutif entend, avec l'approbation de ce texte, promouvoir la croissance soutenue et durable de la production nationale, afin de parvenir progressivement à la substitution des importations, à l'augmentation et à la diversification des exportations et, corrélativement, à l'augmentation de l'emploi et de la sécurité alimentaire du pays.