Face au réchauffement de la planète, les initiatives tendant à minimiser les risques y liés, se multiplient. Tant et si bien que régulièrement, se tiennent des rencontres ayant pour centres d'intérêt, l'environnement et le climat. C'est, du reste, dans ce contexte qu'il faut situer le sommet des trois bassins forestiers à Brazzaville, ouvert le 26 octobre dernier.
Sont annoncés pour prendre part à ce rendez-vous important, le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, le président brésilien, Lula Da Silva, le président français Emmanuel Macron, de nombreux élus, des scientifiques et des représentants des peuples autochtones des trois continents.
Pour rappel, le sommet des trois bassins forestiers que sont l'Amazonie, le Congo et le Bornéo-Mékong-Asie, s'inscrit dans le cadre de la Décennie des Nations unies pour la restauration des écosystèmes. Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'initiative est très louable au regard de l'urgence environnementale et climatique qui menace la planète tout entière.
Cela dit, il faut rendre hommage aux Nations unies qui semblent avoir pris toute la mesure du péril en plaidant pour la restauration de 350 millions d'hectares d'écosystèmes terrestres et aquatiques.
Cela est d'autant justifié que les trois grands bassins forestiers constituent eux-mêmes les « trois grands bassins de la déforestation » qui, selon les experts, a augmenté de 4% en 2022. Toutefois, s'il est vrai que la déforestation constitue un mal commun, force est de reconnaître qu'elle n'a ni les mêmes visages ni les mêmes raisons d'une région à une autre.
Les grands pollueurs de la planète travaillent à diviser pour ne pas tenir leurs engagements
En effet, alors que dans le bassin du Congo, c'est l'agriculture vivrière qui menace la forêt, il en va autrement pour l'Asie du Sud-Est où l'exploitation de l'huile de palme demeure l'une des premières causes de la perte du couvert forestier.
En Amazonie, ce sont l'agriculture et l'élevage destinés à l'exploitation, qu'il faut blâmer. Face à cette situation, pour le moins préoccupante, il urge que soient prises des mesures afin de protéger le peu de nos forêts qui nous restent. C'est en cela qu'il faut saluer la création annoncée d'une « Alliance mondiale des trois Bassins ».
Cette coalition mondiale, en plus de lutter contre le phénomène du déboisement et les « effets de fuite », permettra d'éviter une concurrence quelconque entre pays concernés pour l'obtention des financements provenant du Nord.
Ce qui est une très bonne chose en soi, surtout quand on sait que très souvent, les grands pollueurs de la planète travaillent à diviser pour ne pas tenir leurs engagements. Or, s'ils arrivent à parler d'une même voix, les pays membres de « l'Aliance mondiale des trois Bassins » pourraient faire pencher la balance en leur faveur.
Ne dit-on pas que l'union fait la force ? En tout cas, il est maintenant grand temps que face au changement climatique qui n'est plus une vue de l'esprit, les uns et les autres acceptent d'opérer une modération importante de leurs modes de vie respectifs pour qu'ensemble, nous puissions sauver notre planète. Il y va de notre suivie à tous.
B.O