Frelimo, le parti au pouvoir depuis l'indépendance, sort victorieux des élections municipales du 11 novembre. La Commission nationale électorale a révélé, jeudi 26 octobre, les derniers résultats du scrutin. Ils accordent au Frelimo 64 villes sur 65. Depuis quinze jours, le pays vit sous tension, alors que l'opposition et la société civile dénoncent des fraudes massives.
Comme les premiers résultats l'annonçaient, le Frelimo écrase le scrutin. Seule la ville de Beira, dans le centre du pays, demeure aux mains du MDM, troisième force politique du pays. Quant à la Renamo, elle est totalement rayée de la carte municipale. Le principal parti d'opposition gérait pourtant sept villes avant le scrutin.
Jeudi soir, son candidat à Maputo, Venâncio Mondlane, a dénoncé « un assassinat de la démocratie » et a appelé à une grande manifestation vendredi pour contester les résultats. La Renamo revendique notamment la victoire dans la capitale, et à Matola, la ville la plus peuplée du pays. La Conseil chrétien du Mozambique, a quant à lui appelé les partis politiques à ne pas « tomber dans la violence. »
Jeudi, le président de la CNE, a reconnu lui-même que la centralisation des votes et leur dépouillement avaient donné lieu « à des débats au sein de la commission. »
Fait historique au Mozambique, plusieurs tribunaux locaux ont annulé les votes, notamment dans les villes de Cuamba, dans le nord du pays, ou de Chokwe, tout au sud.
Les résultats de la CNE ne seront définitifs qu'une fois validés par le Conseil constitutionnel.