Une organisation de défense des migrants, Horizon sans frontières (HSF) s'inquiète du sort de 107 migrants sénégalais dont une femme. Coincés à Assamaka au Niger depuis le 11 octobre après avoir été refoulés par l'Algérie, ils n'ont pas les moyens de rentrer chez eux. Ces migrants en appellent donc aux autorités sénégalaises pour qu'ils les aident à revenir dans leur pays d'origine.
Partis du Maroc ou de la Mauritanie jusqu'en Tunisie pour rejoindre l'Europe, ces 107 Sénégalais se sont retrouvés interceptés et expulsés ensemble. D'abord de la Tunisie vers l'Algérie et ensuite vers le Niger.
C'est là, à Assamaka, petite ville de la région d'Agadez dans le nord-ouest du Niger, à proximité de la frontière avec l'Algérie, qu'ils sont désormais coincés, sans ressources, disent-ils, et sans possibilité de repartir ou de rentrer au Sénégal, explique Saliou Gaye 31 ans.
« Nous, on ne peut pas rentrer nous-mêmes car on n'a rien, on n'a pas d'argent, on n'a rien du tout. Les policiers algériens ont pris notre argent, même nos beaux habits, ils nous ont enfermé, maltraité, ils nous ont même fait des actes de barbarie. Ils nous ont emprisonnés, menottés. Nous supplions notre État de nous aider le plus vite possible pour quitter ici. Nous sommes dans la galère. Vraiment, nous supplions notre État de nous aider. De tout faire pour nous faire quitter ici. »
Selon Saliou, depuis le coup d'État au Niger, l'Organisation des migrations internationales (OIM) manque de ressources pour assurer les rapatriements des migrants vers leur pays d'origine. Il demande donc à l'État du Sénégal de venir les récupérer dès que possible.