Un mois après les menaces de résiliation du contrat par le ministre camerounais des mines , le groupe français ERAMET anticipe en annonçant sa sortie du projet de rutile d'Akonolinga .L'entreprise qui était attendue avec un investissement de 118 milliards de francs CFA, déclare infructueuses les dernières analyses effectuées sur les échantillons, le groupe français juge peu rentable par rapport à l'investissent qui sera effectué. Cet argument va justifier la baisse des activités d'Eramet au Sénégal, la demande du minerai de sable étant en baisse.
En lisant le communique de presse rendu publique le 26 octobre 2023 à Paris, l'on peut interpréter la décision du retrait du site par le choix de renforcer son investissement sur les gisements de manganèse du Gabon (Moanda et Okouma) et du Nickel en Nouvelle Calédonie. Rappelons qu'Eramet, bien qu'ayant le permis sur la rutile d'Akonolinga, lorgnait les gisements de Cobalt et de Nickel de Nkamouna qui malheureusement pour le français sera exploité dès cette fin d'année par le Chinois Sinohydro et son partenaire américain repreneur des actifs de Geovic.
Le marché du Nickel étant en nette croissance, ce minerai à en croire le rapport serait la priorité du groupe, y compris pour la France « En France, Eramet et Suez ont récemment annoncé le choix de Dunkerque pour installer leur projet commun ReLieVe. Le projet comporte une usine amont de démantèlement et une usine aval d'extrac- tion de métaux, qui devrait permettre de traiter jusqu'à 50 kt de modules de batteries par an. La décision finale d'investissement du projet devrait intervenir d'ici la fin 2023 pour l'usine amont, pour un démar- rage du site en 2025, et d'ici fin 2024 pour l'usine aval, pour un démarrage en 2027. » Peut-on lire dans le rapport.
Le Cameroun a la deuxième réserve mondiale en rutile, juste derrière la Sierra Leone. Eramet était en course sur le projet de rutile d'akonolinga avec BWA Group, dont le siège se trouve à Lisbonne au Portugal.