Sénégal: Une vingtaine d'organisations de la société civile interpellent la Commission électorale nationale

Au Sénégal, après les avocats de l'opposant Ousmane Sonko, c'est au tour d'une vingtaine d'organisations de la société civile d'interpeller la Commission électorale nationale autonome (Céna) pour qu'elle assure le bon déroulement du processus électoral et fasse respecter la décision de justice qui ordonne la réintégration d'Ousmane Sonko sur les listes électorales.

Au Sénégal, l'opposant Ousmane Sonko est dans un état de santé préoccupant, selon ses avocats. S'il est sorti du coma, il est toujours en soins intensifs. Par ailleurs, plusieurs candidats de l'opposition ont été interpellés par la police le week-end dernier lors de déplacements. Les équipes de campagne et des organisations de la société civile ont alors dénoncé un harcèlement. Et

Moundiaye Cissé, le directeur de l'ONG 3D qui fait partie de ce collectif d'organisations de la société civile pour la paix (SOS/Paix), s'inquiète de potentielles dérives du ministère de l'Intérieur. Il l'explique au micro de notre correspondante à Dakar, Léa-Liza Westerhoff.

« C'est le ministère de l'Intérieur qui organise les élections. Si aujourd'hui l'organe qui organise les élections est critiqué à ce point et n'inspire plus confiance de la part des acteurs politiques, ça pose problème !

Le refus de donner les fiches [de collecte de parrainage d'Ousmane Sonko, ndlr] et ensuite la non-application d'une décision de justice [la réintégration d'Ousmane Sonko sur les listes électorales, ndlr], il ne peut pas y avoir deux poids deux mesures sur cette question. Les décisions de justice doivent être appliquées et doivent être immédiates.

Le deuxième point, c'est par rapport aux restrictions des libertés : le fait d'empêcher les leaders de l'opposition de circuler, d'aller faire des caravanes, pendant qu'un autre candidat, le candidat de la majorité, fait sa campagne. Autant le candidat à la majorité doit circuler, doit aller collecter ses parrainages, autant les autres candidats doivent pouvoir le faire. »

Les électeurs sénégalais doivent se rendre aux urnes en février 2024 pour le scrutin présidentiel.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.