Les passagers d'un taxibe braqués par quatre bandits armés.
Un drame qui s'est passé hier dans la capitale. L'insécurité a ainsi franchi un nouveau palier.
Les bandits ont voyagé comme des passagers. L'un se mettait devant et quatre autres étaient placés derrière.
Autrement dit, les passagers étaient coincés, les malfrats ayant bouclé les issues.
Il ne manquait plus que ça. Le transport en commun est aussi infesté de bandits.
Cela devait arriver un jour quand on sait que les bandits ne choisissent pas leurs victimes, ni l'endroit ni le moment pour agir.
Dans la rue, à l'église, à l'école, au marché, à l'arrêt des bus, au foyer, dans les toilettes, en ville, à la campagne, à midi, à minuit, les riches, les pauvres, les individus, les commerçants, les stations-service, les tenants de cash-point.... tout y passe.
Il n'y a plus aucun endroit sûr où on ne risque rien.
Quand on sort de la maison, on n'est plus sûr d'y revenir vivant.
Beaucoup de gens quittent leur foyer le matin pour aller au travail et disparaissent sans laisser de traces.
On retrouve leurs corps egorgés, éventrés, décapités... quelques jours plus tard.
Il ne se passe pas un seul jour où la presse ne relate des crimes odieux ici et là un peu partout dans tout le pays.
En termes de criminalité, d'attaques armées, de meurtre, on détient certainement un record pour un pays qui n'a jamais connu la guerre.
Aux États-Unis où les armes sont en vente libre, les attaques armées constituent une exception et sont surtout d'origine terroriste comme celui d'avant-hier au Maine.
Mais ici, il s'agit plutôt d'une banalité au quotidien.
Le drame est que même les autorités semblent indifférentes à la situation.
Les opérations « coup de poing » sont sporadiques et ne durent qu'un printemps.
Il n'y a jamais d'opération pérenne et régulière.
Certes, l'intervention policière, les arrestations et les exécutions sommaires ne constitueront jamais une solution idoine contre un fléau qui est une progéniture de la pauvreté, mais une présence régulière réduira certainement les actes de banditisme.
Un placebo ne vaudra jamais une amputation, mais une solution provisoire est toujours salutaire si elle peut faire vivre un jour de plus.
L'espoir fait vivre tout le monde mais pas que les imbéciles.