La Cour constitutionnelle amorce l'examen du contentieux de candidatures à la présidentielle de décembre, ce vendredi 27 octobre. Sur douze requêtes reçues par le greffe électoral, seules les candidatures de Félix Tshisekedi et Moise Katumbi font objet de contestation. Les autres requêtes sont déposées contre la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Cette haute cour disposait ainsi de sept jours à partir de la publication des listes provisoires des candidatures à l'élection présidentielle pour statuer sur ledit contentieux.
C'est le 18 novembre prochain qu'est prévue la publication de la liste définitive de candidats à ce scrutin, soit un jour avant le début de la campagne électorale.
Parmi les requérants, figure le candidat Seth Kikuni, par l'entremise de son avocat, qui demande à la Cour d'invalider la candidature de Félix Tshisekedi pour défaut de qualité.
Selon lui, l'actuel président de la République a postulé sous une fausse identité, car différente de celle qui l'avait conduit à la magistrature suprême.
« A l'élection présidentielle de 2018, il avait postulé et était proclamé par l'arrêt de la Cour constitutionnelle sous l'identité de Tshisekedi Tshilombo Félix. Mais à la prochaine présidentielle de décembre, il dépose sa candidature sous une autre identité, à savoir Tshisekedi Tshilombo Félix-Antoine, en violation du principe de l'immuabilité du nom consacré en droit congolais », dénonce-t-il.
Deux autres requérants, en l'occurrence Junior Tshivuadi et le candidat Tshiani, contestent la candidature de Moise Katumbi.
Le premier appelle la Cour à invalider cette candidature notamment pour « défaut de nationalité, corruption et transfert illégal des minerais vers une autre destination ».
Le second, initiateur de la proposition de loi sur la nationalité communément appelée « de père et de mère » invite également la Cour à rejeter la candidature de Katumbi pour « défaut de la nationalité congolaise d'origine ».
Le reste de requêtes mettent en cause la Commission électorale nationale indépendante.
Outre ces requêtes, le juge électoral examinera chaque dossier pour la conformité avec la Constitution.