Gabon: Frédéric Bongo, demi-frère du président déchu, conteste sa radiation de l'armée

Au Gabon, le lieutenant-colonel Frédéric Bongo, ancien directeur général des Services spéciaux, le service de renseignements de la présidence gabonais, radié de l'armée par décret du président de la transition Brice Clotaire Oligui Nguema, est sorti de sa réserve.

Frédéric Bongo dément avoir eu un projet de coup d'État au Gabon et regrette d'être traité ainsi parce qu'il porte le nom de son père. Fils d'Omar Bongo, Frédéric Bongo est accusé d'avoir commis plusieurs fautes. Selon son avocat, maître Charles Consigny, joint par notre correspondant à Libreville, Yves Laurent Goma, Frédéric Bongo se réserve le droit d'agir.

« Les termes qui sont utilisés dans ce décret, qui prononce la radiation de Frédéric Bongo de l'armée, ne pouvaient que le conduire à réagir puisque sont invoquées des fautes qui touchent son honneur, sa probité, son sens du devoir. Frédéric Bongo a servi pendant vingt-cinq ans dans l'armée gabonaise, c'est pour lui une immense fierté et il ne pouvait pas rester sans réaction par rapport aux termes qui sont utilisés dans ce décret.

C'est le 30 août dernier que le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, a radié des effectifs de l'armée et de la garde républicaine le lieutenant-colonel Frédéric Bongo, demi-frère du président déchu. Les Gabonais ont appris la radiation de Frédéric Bongo via les réseaux sociaux. Les motifs évoqués dans le décret sont lourds : « Faute contre l'honneur, la probité et les devoirs généraux », « fautes contre la discipline militaire », et des « manquements aux règles d'exécution de services ».

RFI : Frédéric Bongo reconnait-il toutes ces fautes ?

« Naturellement, Frédéric Bongo conteste l'ensemble de ces fautes : elles sont imaginaires, elles sont utilisées, elles sont inventées pour justifier ce décret qui poursuit un but politique. »

Que fera-t-il dans les jours à venir pour sa défense ?

« En l'état, Frédéric Bongo se réserve le droit de contester cette décision en justice, sans avoir pris de décision là-dessus. »

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