Des organisations de la société civile regroupées au sein d'une structure dénommée « Synergie des organisations de la société civile pour la paix (SOS/Paix) » ont dénoncé hier, mercredi 25 octobre, la conduite actuelle du processus électoral en direction de l'élection présidentielle du 25 février 2024 par le Ministère de l'Intérieur. Dans une déclaration, elles disent leur préoccupation face aux « menaces sur les libertés publiques au regard des restrictions de tous ordres à l'endroit des acteurs politiques ou partis d'opposition et des violations de la loi électorale par le Ministère de l'Intérieur chargé, à travers les services centraux de la Direction de l'automatisation des fichiers, de la gestion du fichier général des électeurs ».
Des acteurs politiques, notamment ceux de l'opposition ne sont plus seuls à dénoncer la conduite actuelle du processus électoral en direction de l'élection présidentielle du 25 février 2024 par le ministère de l'Intérieur. En effet, plusieurs organisations de la société civile regroupées au sein d'une structure dénommée « Synergie des organisations de la société civile pour la paix (SOS/Paix) », sont montées au créneau pour dénoncer à leur tour les agissements du ministère de l'Intérieur.
Dans une déclaration rendue publique hier, mercredi 25 octobre, elles expriment notamment leur préoccupation face aux « menaces sur les libertés publiques au regard des restrictions de tous ordres à l'endroit des acteurs politiques ou partis d'opposition et des violations de la loi électorale par le Ministère de l'Intérieur chargé, à travers les services centraux de la Direction de l'automatisation des fichiers, de la gestion du fichier général des électeurs ».
En effet, déplorent-elles, « en dépit d'une décision de justice ordonnant la réintégration de Mr. Ousmane Sonko sur les listes électorales, le Ministère de l'Intérieur refuse d'appliquer ladite décision défiant l'autorité judiciaire et violant par la même occasion les dispositions de l'article L.47 - alinéa dernier qui rendent immédiatement exécutoire une telle décision de justice ».
« De plus, est-il besoin de rappeler qu'en vertu des articles 36 74-2 de la loi organique sur la Cour Suprême, le pourvoi en matière de contentieux sur l'inscription sur les listes électorales n'est pas suspensif », insistent encore ces responsables de Synergie des organisations de la société civile pour la paix qui qui font remarquer. « Sur un autre plan, les visites de proximité et autres manifestations des leaders de l'opposition dans le cadre de la collecte des parrainages sont systématiquement interrompues, voire interdites au moment où le candidat de la majorité sillonne librement le pays en organisant meetings et caravanes ».
Estimant que cette « situation qui engendre une discrimination en faveur de certains acteurs politiques n'est pas de nature à permettre l'organisation d'une élection libre, inclusive, transparente et apaisée », les responsables des 22 organisations signataires de cette déclaration tapent du poing sur la table. Du Ministère de l'Intérieur et particulièrement de l'administration, ils disent exiger « une neutralité sans équivoque dans la gestion du processus électoral et une impartialité sans faille à l'endroit des candidats ».
Loin de s'en tenir-là, la Synergie des organisations de la société civile pour la paix interpelle également « la Commission électorale nationale autonome, pour qu'elle assume ses responsabilités en vue d'assurer le bon déroulement du processus électoral, conformément à sa mission de contrôle et de supervision des opérations électorales ». A l'administration, elle demande aussi de « s'abstenir de tous actes et attitudes remettant en cause sa neutralité et portant un sérieux coup à la confiance des acteurs politiques ».
Dans cette même direction, elle invite « la Direction générale des élections à rendre public les informations sur chaque étape du processus électoral ». Et pour finir, elle dit recommander à l'administration et aux institutions de régulation de veiller à l'intégrité et à la transparence du processus électoral, gage d'une élection libre, crédible, apaisée et inclusive à laquelle « nous restons fermement attachés ».