Niandane — Le coordonnateur du projet d'appui au développement de l'entreprenariat féminin et de l'emploi des jeunes (PADEF-EJ), Mame Thierno Guèye, a mis en exergue l'impact économique et social du projet de développement de la chaine de valeur riz-Sénégal (PDCVR) à Niandane, une commune du département de Podor (Saint-Louis, nord).
M. Guèye s'exprimait mercredi à l'occasion de la visite d'une mission de « capitalisation des réalisations des composantes +Ligne de financement islamique et développement des filières », dans les régions de Saint-Louis et Matam.
Dans le cadre du PDCVR, les femmes de Niandane, commune située dans la cuvette de Nianga, à 15 kilomètres de Podor, ont bénéficié d'une unité de transformation de riz paddy en riz blanc.
« C'est une usine bâtie sur un site de 3 hectares, qui a une capacité de transformer trois tonnes de riz paddy par heure pour un coût global de 200 millions FCFA. Les travaux de construction sont achevés », a précisé Mame Thierno Guèye.
Le coordonnateur du PADEF-EJ a indiqué que cette infrastructure implantée dans une zone regorgeant de potentialités énormes, « est une réalisation à fort impact économique et social ».
« L'implication et le dynamisme des femmes dans toutes les activités économiques et sociales sont connus de tous », a souligné la présidente du GIE des femmes de Niandane, Adama Gaye, par ailleurs adjointe au maire de la commune.
« Elles sont dans la culture du riz, la production de l'oignon, de la tomate, de la banane, entre autres spéculations », a listé Mme Gaye, ajoutant qu'elles se distinguent également dans la production laitière.
Cependant, Niandane situé au coeur du plus grand casier hydroagricole de Podor, est enclavé, surtout en période d'hivernage, a-t-elle fait remarquer, plaidant pour le bitumage de la route Boubé-Niandane-Guia, longue de 22 kilomètres. Selon elle, le désenclavement de la zone leur permettra d'évacuer l'importante production agricole.
Le sous-préfet de Thillé Boubacar, Gris Tall Faye, a annoncé que les travaux vont démarrer au plus tard au mois de décembre prochain, avec la Compagnie sahélienne d'entreprises (CSE).
La Banque islamique de développement a décaissé au profit du PADEF-EJ une enveloppe de 1,542 milliards FCFA, à travers l'Alliance de crédit pour l'épargne et la production (ACEP) et le Crédit mutuel du Sénégal (CMS), a fait savoir Meissa Aw, le chef du projet à la BID.
« La spécificité du financement islamique, c'est du matériel qui est remis et non de l'argent et sans intérêt suivant les préceptes islamiques enseignés par la religion », a-t-il précisé.
Auparavant, la mission a visité des magasins de stockage réalisés par le PADEF-EJ à Mboundoum Barrage, dans le département de Dagana, avant de poursuivre sa tournée dans la région de Matam pour des activités similaires.