Sénégal: Présidence de l'Uip - L'Assemblée parlementaire de la Francophonie endosse la candidature du Sénégal

26 Octobre 2023

LUANDA — Pour l'Assemblée parlementaire de la francophonie (APF) qui s'est penchée sur « la pratique de la langue française et les situations politiques en Afrique », la candidature de Mme Adji Mergane Kanouté à la tête de l'Union interparlementaire (UIP) est une chance pour le monde francophone.

- Le temps d'un focus, l'Assemblée parlementaire de la francophonie (Apf) a dégagé une large unanimité en faveur de la candidate Adji Mbergane Kanouté pour le poste de présidente de l'Union interparlementaire (Uip). L'Apf, forte de 92 parlements, a réuni ses membres pour non seulement discuter de points majeurs, mais surtout se prononcer en faveur de la candidature de la députée sénégalaise. Cette dernière est en lice pour le poste de président en même temps que trois autres candidates de la Somalie, du Malawi et de la Tanzanie.

Très honorée d'avoir le soutien du groupe francophone, la députée Adji Mbergane Kanouté entend porter les « vertus de démocratie, de solidarité » du monde francophone. Insistant sur le fait que sa candidature est « celle du monde francophone, celle de tous ceux-là qui ont l'usage du français que nous avons en commun ». Aussi, a-t-elle exposé sa vision sur son « long vécu au sein de l'UIP en tant que membre du Comité exécutif, vice-présidente », entre autres postes qu'elle a occupés.

Auditionnée déjà avant-hier par les groupes géopolitiques (12+, le Groupe africain, le Grulac, le Forum des femmes parlementaires, le Groupe des parlements de l'Oci, l'Asie-Pacifique), Mme Kanouté veut « manifester beaucoup plus (mon) engagement » à travers sa candidature. « Ma vision épouse les valeurs et principes de l'institution (Uip) en vue d'oeuvrer pour la diplomatie parlementaire, la paix et les changements climatiques. Si je suis élue, nos priorités seront mises à exécution pour parvenir aux états généraux de la démocratie, mais aussi à organiser des conférences pour recueillir les attentes des populations dont nous sommes l'émanation. Il existe également de nombreuses résolutions de l'Uip, mais qui ne sont pas toujours appliquées dans nos parlements nationaux. Ce sera aussi dans nos priorités que de les faire appliquer. Je m'engage également à travailler à une meilleure représentation des femmes et des jeunes dans nos parlements », a plaidé Mme Kanouté qui a été très applaudie par le Caucus des délégations francophones. Elle a souligné l'importance d'avoir une femme comme présidente de l'Uip, mais aussi de travailler à la « promotion de la langue française ».

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Une belle occasion de faire entendre la langue française

Les parlementaires francophones ont insisté pour que la « diplomatie soutienne la candidature francophone » souvent laissée en rade dans les rencontres internationales. Soulignant que ce « serait une très belle image de la diplomatie de parvenir à élire la Sénégalaise ».

L'idée de promotion de la langue française a été appuyée et soutenue par de nombreux parlementaires et, surtout, élargie à la promotion des langues nationales. De nombreux parlementaires ont exhorté leurs collègues à s'exprimer dans les fora internationaux dans la langue française, conscients que les communautés sont « riches de leurs différences ». D'où l'idée d'un « programme pour célébrer les langues nationales qui enrichissent également le français et la diversité ». Tout comme il a été suggéré un appui conséquent des pouvoirs publics et de « mettre les moyens dans l'enseignement » eu égard au fait que la langue française qui, malgré ses nombreux atouts, « recule dans des pays où elle est la deuxième langue ».

Le focus de l'Assemblée des parlementaires de la francophonie s'est appesantie sur la situation politique en Afrique. Une situation marquée par des coups d'État dans des pays francophones (Niger, Burkina-Faso, Mali, Guinée et Gabon). Le cas du Gabon a été largement abordé avec le « souhait de voir la transition écourtée et des dirigeants désignés par le peuple ». Des assurances ont été données par les représentants du parlement gabonais qui ont marqué leur « intention de revenir aux fondamentaux de l'État, mais avec des préalables comme la rédaction d'une Constitution, d'un Code électoral... ». Ibrahima Khaliloullah NDIAYE

Un agenda chargé du Président Amadou Mame Diop

Le Président, Amadou Mame Diop, multiplie ses entrevues avec les délégations présentes à la 147e Assemblée de l'Union interparlementaire (UIP) où la Sénégalaise Adji Diarra Mergane Kanouté brigue la présidence de l'institution.

Le Président de l'Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, a poursuivi, hier, ses entrevues avec de nombreuses délégations présentes à la 147e Assemblée de l'Union interparlementaire (UIP). Il essaie de rallier de nombreux pays à la candidature sénégalaise à la présidence de l'institution, mais aussi de développer des relations bilatérales. Ainsi, a-t-il reçu la délégation de l'Indonésie conduite par le Dr Fadli Zon.

Le Président Diop a rappelé les « valeurs en partage », l'appartenance au Groupe des Non-alignés et à la Oumah islamique avec le Sénégal. Tout en indiquant que les deux pays « défendent les mêmes idéaux et entretiennent des relations privilégiées d'amitié et de solidarité ». D'où le souhait qu'il a formulé de « renforcer la coopération Sud-Sud ». Aussi, « c'est dans cet esprit que les deux pays souhaitent une gestion pacifique de la situation au Moyen-Orient, en ayant en ligne de mire la situation à Gaza », selon le communiqué établi par ses services de communication.

« Le Président Diop a défendu les principes du Sénégal qui assurent la présidence du comité des droits inaliénables du peuple palestinien fondé sur le respect des résolutions permanentes des Nations unies, la création d'un État palestinien avec Jérusalem - Est comme capitale cohabitant avec un État israélien, avec des garanties de sécurité de part et d'autre », souligne le document. Qui indique encore la position du Sénégal qui « récuse toute forme de violence et prône la désescalade ». Le Sénégal a naturellement sollicité l'appui de l'Indonésie pour la candidature à la présidence de l'UIP sur la « base de cet esprit de solidarité prévalant au sein de l'Organisation de la conférence islamique (Oci) ».

Le Président Amadou Mame Diop s'est également entretenu avec une délégation de la République d'Iran. Le chef de la délégation, Mohammad Bagder Ghalibaf, s'est réjoui de l'entrevue soulignant « une volonté partagée de renforcer la coopération interparlementaire entre les deux pays ».

Le Sénégal porte la candidature de la députée Adji Diarra Mbergane Kanouté à la présidence de l'UIP. Ce qui n'a pas empêché deux des trois autres candidates de rendre visite, hier, et avant-hier, au Président de l'Assemblée nationale du Sénégal. Démontrant un « véritable esprit fair-play et de fraternité ». Il s'agit des candidates du Malawi et de la Somalie. La dernière candidate est celle de la Tanzanie. I.K. NDIAYE

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