L'édition spéciale du Salon international du tourisme et de l'hôtellerie de Ouagadougou (SITHO) et de la Vitrine du tourisme, de l'hôtellerie et de la restauration de Ouagadougou (VITHRO) s'est ouverte officiellement, jeudi 26 octobre 2023, à Ouagadougou.
Les plus hautes autorités de la Transition veulent faire du tourisme l'un des leviers du développement économique du Burkina dans un contexte marqué par la crise sécuritaire. C'est pourquoi, après une suspension du Salon international du tourisme et de l'hôtellerie de Ouagadougou (SITHO) et de la Vitrine du tourisme, de l'hôtellerie et de la restauration de Ouagadougou (VITHRO), respectivement en 2017 et 2020, le gouvernement a décidé d'organiser conjointement ces évènements pour dynamiser le secteur.
Le lancement officiel de cette édition spéciale SITHO-VITHRO a eu lieu, jeudi 26 octobre 2023, sur le site du Salon international de l'artisanat de Ouagadougou (SIAO), en présence du Premier ministre, Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambela. Cette manifestation qui se tient du 26 au 29 octobre 2023, est une opportunité pour les professionnels du tourisme et des exposants du Burkina et de pays amis de mener la réflexion sur le thème : « Promotion du tourisme interne, facteur de résilience ».
Selon le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Emmanuel Ouédraogo, cette thématique est une interpellation et une invitation à développer des stratégies pour une résilience face aux différentes adversités que subit le Burkina. Pour lui, c'est le secteur le plus touché, mais, les entreprises de tourisme restent debout. «Malgré les difficultés du moment et des interprétations qui en sont faites, le Burkina Faso reste un beau pays, fréquentable, la destination à ne pas manquer », a lancé M. Ouédraogo.
Il a assuré que la détente sur le plan sécuritaire va créer d'un climat favorable à l'épanouissement de l'ensemble des acteurs du tourisme. Mais, de l'avis du patron en charge du tourisme, il est essentiel que les Burkinabè, surtout les jeunes, apprennent à connaître leur pays, à apprécier les diversités naturelle et culturelle qu'il offre. Il a souligné que le Plan d'actions pour la stabilisation et le développement promeut la mise en oeuvre d'un tourisme durable qui crée des emplois et met en valeur la culture et les produits locaux. Il s'est réjoui de la présence des délégations de pays étrangers à savoir le Mali et le Niger à cet évènement.
Deux pays partageant les mêmes défis
Le choix du Niger comme pays invité d'honneur, a-t-il déclaré, est lié au fait que les deux pays partagent les mêmes défis dans tous les secteurs y compris le tourisme. La ministre
nigérienne du Tourisme et de l'Artisanat, Guichen Agaichata, s'est dite honorée à travers cette invitation du pays des Hommes intègres.
Elle a apprécié le thème de l'édition qui cadre avec les objectifs des deux Etats de faire du secteur du tourisme un rôle moteur de développement socio-économique. «Nous sommes convaincus que la promotion du tourisme intérieur demeure une alternative privilégiée pour le développement du secteur en Afrique », a-t-elle affirmé. Mme Guichen a également annoncé que les deux pays entendent mettre en oeuvre différents projets sur le plan touristique pour rendre les relations fructueuses.
Le président de la Fédération des organisations patronales du tourisme et de l'hôtellerie du Burkina (FOPATH-B), Célestin Zoungrana, a reconnu que la dynamisation du tourisme incombe à tout un chacun. Pour cela, il a félicité l'organisation de cette édition qui témoigne de la qualité de la coopération entre des acteurs publics et privés et de leur engagement à relever les défis auxquels est confronté le secteur.
En effet, a-t-il laissé entendre, le secteur a été éprouvé par la crise sécuritaire et les dommages sont, entre autres, la baisse de l'arrivée de touristes internationaux et de fréquentation de certains sites, la réduction de la rentabilité économique des investissements... Face à ces difficultés, il a invité les Burkinabè à faire preuve d'initiative en vue de soutenir la relance du secteur.
Le porte-parole des parrains de l'édition, Idrissa Nassa, nouveau président du Conseil national du patronat burkinabè, a aussi appelé le gouvernement à prendre des mesures incitatives pour rendre le secteur profitable pour les promoteurs. Pour cela, il a assuré que sa structure se mettra à la disposition du ministère en charge du tourisme afin de formuler des propositions concrètes pour booster le secteur.