Afrique: États-Unis - Le Sénat américain rejette un projet de loi sur le rapatriement des troupes du Niger

Aux États-Unis, le Sénat a nettement rejeté ce 26 octobre 2023 à Washington un projet de loi réclamant le rapatriement des troupes américaines basées au Niger, pays où un coup d'État a renversé le président Mohamed Bazoum trois mois plus tôt.

À Washington, au Sénat, une proposition de rapatrier les troupes américaines basées au Niger, pays où un coup d'État a eu lieu le 26 juillet 2023, a été rejetée : un sénateur républicain avait en effet avancé que le déploiement de ces troupes sur une base aérienne, à Agadez, était inapproprié.

Rand Paul, le sénateur républicain, estimait que le déploiement de ces quelque 1 100 GIs avait eu lieu sans l'approbation du Congrès et risquait - de plus - de placer ces troupes américaines dans une position périlleuse, vu le contexte militaro-politique actuel. « Avec le Moyen-Orient en feu, quel sens cela fait-il de disposer de 1 000 soldats au Niger ? Est-il logique de les affecter dans un pays gouverné par une junte militaire ? », s'interrogeait l'élu de l'État du Kentucky.

Rejeté par 86 voix contre 11

La réponse a été apparemment « oui » puisque, malgré ces arguments, le projet de loi a été rejeté, ce 26 octobre 2023, par 86 voix contre 11.

Sur ce thème, la réplique du sénateur démocrate Ben Cardin a été sans équivoque : si les Américains se retirent du Niger, ceux-ci laisseront un vide qui pourrait être comblé par la Russie ou les mercenaires du groupe paramilitaire russe Wagner.

L'administration Biden est actuellement dans un « entre-deux » au Niger. Puisque ayant affirmé que le pouvoir en place était occupé par des putschistes, ceci entraine la suspension de quelque 442 millions de dollars d'aides financières pour Niamey.

Mais, malgré ce pouvoir jugé illégitime, les soldats américains restent basés à Agadez, en suspendant toutefois leurs formations et leur aide militaire aux troupes nigériennes.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.