La Commission Nationale des Droits de l'Homme (NHRC) oeuvre assidûment pour la promotion des droits des personnes handicapées (PWD) en Gambie.
Lors d'un forum de dialogue de deux jours tenu au Centre de conférence International SDKJ, la Commission Nationale des Droits de l'Homme (NHRC) a tenu un dialogue avec les acteurs étatiques et non étatiques sur la mise en oeuvre de la Loi sur les Personnes handicapées de 2021. Loi qui vise la promotion et la protection des droits des personnes handicapées.
Le forum, qui a rassemblé des parties prenantes de différents ministères, départements et organisations de la société civile, visait à aborder les questions urgentes concernant les personnes handicapées et à accélérer la mise en oeuvre de la Loi sur les Personnes Handicapées de 2021.
Les parties prenantes, qui ont participé à des discussions fructueuses, ont partagé leurs points de vue et collaboré à l'élaboration de stratégies visant à relever les défis auxquels sont confrontées les personnes handicapées et à garantir la protection de leurs droits dans leur ensemble.
Dans son allocution de bienvenue, Emmanuel Daniel Joof, président de la Commission Nationale des Droits de l'Homme (NHRC), a déclaré qu'en dépit de toutes les garanties ou dispositions de la constitution, du projet de loi et des conventions et actes ratifiés, les personnes handicapées continuent de se heurter à de nombreux obstacles qui les empêchent d'exercer pleinement leurs droits fondamentaux et de participer pleinement à la vie de leur communauté en Gambie.
Selon la publication du projet Borgen de septembre 2023, intitulée Les Droits des Personnes Handicapées en Gambie (Disability Rights in the Gambia), « 7,9 % de la population, soit un peu plus de 208 000 personnes, souffrent d'une forme de handicap ou de maladie » qui rend la vie quotidienne, le travail et l'interaction avec la société difficiles.
L'étude indique également que le taux de chômage affecte de manière disproportionnée les Gambiens vivant avec un handicap, puisque 68 % des Gambiens vivant avec un handicap âgés de 15 à 24 ans sont au chômage, contre 50 % des Gambiens non handicapés, et que la moitié des Gambiens handicapés ne suivent pas d'études, d'emploi ou de formation, contre 34 % des Gambiens non handicapés.
Cependant, le président Joof a déclaré: « Sans éducation appropriée, ni perspectives de carrière, les personnes vivant avec un handicap en Gambie ont peu de chances de s'intégrer pleinement dans la société ou de percevoir un salaire adéquat. Cela les expose davantage au risque d'exclusion et de pauvreté. »
Il a ajouté: « Il a été prouvé que les personnes handicapées sont victimes de discrimination à leur domicile, à l'école et au bureau, et cela affecte évidemment leur éducation et leur emploi. »
Pour sa part, Saikou K. Sanyang, directeur de cabinet du Ministère du Genre, de l'Enfance et de la Protection Sociale, qui représentait le ministre, a déclaré que le ministère, avec le soutien du Fonds des Nations Unies pour les Activités en matière de Population (FNUAP), conduira une étude sur les conditions de vie des personnes handicapées dans l'ensemble du pays.
« Des programmes sont en place pour mobiliser des ressources en vue de mener une enquête nationale sur la prévalence des handicaps dans le pays, » a-t-il ajouté.
Poursuivant son allocution, Il a révélé: « Le ministère a alloué des lignes budgétaires au Conseil Consultatif National sur les Conditions de vie des Personnes Handicapées, une subvention à la Fédération Gambienne pour les Personnes Handicapées (GFD) et au programme de soutien aux familles qui cible également les personnes handicapées, et ce, tout en attendant l'approbation du Ministère des Finances pour l'année prochaine et les années suivantes. »
Le président de la Fédération Gambienne pour les Personnes Handicapées (GFD), Muhammed Krubally, a déclaré qu'en collaboration avec ses partenaires, la GFD continuait à sensibiliser le public et à plaider pour le respect des droits humains fondamentaux des personnes handicapées.
« Les personnes handicapées sont vulnérables dans la société depuis bien trop longtemps, car elles sont privées de leur coexistence et de leurs droits fondamentaux, » a-t-il déploré.
Il a également indiqué qu'en dépit des droits humains fondamentaux existants, si le gouvernement de la Gambie et ses agences manquent de veiller à l'application stricte de ces législations, cela ne ferait qu'encourager la discrimination et la violation des droits des personnes handicapées.
Il a également appelé le gouvernement à assumer le manteau de leader, et ce, en vue de veiller à ce que la Loi Sur Les Personnes Handicapées soit effectivement respectée et mise en oeuvre.
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