En réaction à l'information selon laquelle le président Bola Ahmed Tinubu a approuvé la ratification par le Nigeria du Protocole à la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples relatif aux droits des personnes âgées mardi 24 octobre, Isa Sanusi, directeur d'Amnesty International Nigeria, a déclaré :
« La ratification de ce protocole marque une avancée cruciale dans la protection des droits fondamentaux des personnes âgées au Nigeria.
« Le protocole exige que les États parties protègent les droits des personnes âgées, notamment en empêchant les discriminations à leur égard, en garantissant leur accès aux soins de santé, à la protection sociale et aux mesures de soutien, et en veillant à ce qu'elles figurent parmi les personnes prioritaires dans les situations d'urgence humanitaire.
« Le Nigeria a désormais l'occasion de défendre cette cause en s'engageant auprès d'autres États africains pour les encourager à ratifier le protocole. Ce faisant, le Nigeria peut contribuer à faire progresser les droits des personnes âgées sur l'ensemble du continent, en veillant à ce que leur dignité et leurs droits fondamentaux soient pleinement respectés, protégés et concrétisés.
« Amnesty International demande également au Nigeria de soutenir pleinement une convention des Nations unies sur les droits des personnes âgées, afin que ces droits essentiels deviennent une réalité pour les personnes âgées du monde entier. »
Complément d'information
En signant le Protocole à la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples relatif aux droits des personnes âgées, le Nigeria est devenu le 13e État membre à affirmer son obligation de renforcer la protection des droits des personnes âgées par le biais d'un instrument juridique régional contraignant.
Dans un rapport publié en décembre 2020, intitulé Nigeria: « Mon coeur saigne » La vie des personnes âgées face au conflit, au déplacement et à la détention dans le nord-est du Nigeria : extraits, Amnesty International a montré que les personnes âgées du pays sont touchées de manière disproportionnée par les conflits, et que les personnes âgées déplacées sont systématiquement négligées par les interventions humanitaires. Ce rapport recommandait notamment la ratification du protocole, afin que les personnes âgées fassent partie des bénéficiaires prioritaires de l'aide dans les situations de crise.
Il n'existe actuellement pas de traité mondial sur les droits des personnes âgées. Les lois existantes n'apportent pas une protection adaptée et ne permettent pas d'accroître la visibilité des atteintes aux droits humains dont sont victimes les personnes âgées. Amnesty International demande la création d'une convention des Nations unies spécifique aux personnes âgées, afin de protéger leurs droits, leur dignité et leur sécurité.