L'audience du tribunal militaire s'est poursuivie, vendredi 27 octobre à Lomé. Contrairement aux jours précédents, l'ancien chef d'état-major, le général Abalo Kadangha, et le colonel Ali Kodjo devaient répondre sur le troisième chef d'accusation : complot contre la sûreté intérieure de l'État. Compte-rendu de l'audience.
Le procureur est revenu sur les raisons de la publication des tracts initiés par le général Abalo Kadangha. Celui-ci affirme qu'il voulait contrer les rumeurs qui l'accusaient d'être à l'origine de l'assassinat du colonel Bitala Madjoulba. Ces tracts mettaient nommément en cause les colonels Kpatcha Sogoyou et Yotroféï Massina.
Le procureur s'est appuyé sur le règlement de l'armée concernant les tracts et a demandé au général Abalo Kadangha s'il connaît les usages et les codes de sa profession. « J'ai fait une erreur », a-t-il répondu. « Avez-vous eu des remords ? », lui a demandé le procureur. Réponse : « Oui, quelques jours après, et j'ai donné le bâton pour me frapper. »
Le procureur s'est tourné ensuite vers le colonel Ali Kodjo, qui a rédigé les tracts. Ont-ils été écrits pour soulever l'armée ? Le prévenu a affirmé qu'il a exécuté l'ordre du général. Mais le procureur a insisté et a abordé sa proximité avec le général. Le colonel Ali Kodjo a répondu qu'en effet, il en est proche, mais qu'en aucun cas, ce n'était pour faire le mail.
Les débats ont été houleux, mais en raison d'une coupure d'électricité, le président a suspendu la séance. Elle reprendra lundi 30 octobre dans la matinée.