En Sierra Leone, la reprise du procès du chef de l'opposition Samura Kamara a été repoussée au 17 novembre. Le procès du leader du All Parties Congress (APC) devait reprendre hier, vendredi 27 octobre, mais a été reporté en raison d'un problème de calendrier.
Depuis décembre 2021, Samura Kamara et cinq autres coaccusés sont poursuivis pour corruption. L'ancien candidat à la présidentielle est soupçonné d'avoir détourné plus de 2,5 millions de dollars de fonds publics dans un projet de rénovation du consulat à New York, à l'époque où il était chef de la diplomatie. Son parti dénonce un procès politique.
L'APC espérait qu'un accord national signé la semaine dernière avec le gouvernement mettrait fin aux poursuites judiciaires contre leur chef.
« Nous ne nous laisserons pas dicter notre conduite ni par l'opposition, ni par le gouvernement, nous assure Elkas Sannoh, directeur de communications de la magistrature du Sierra Leone, joint par Christina Okello, de la rédaction Afrique de RFI. Pour l'instant, nous n'avons pas reçu de plaintes de cette nature. Nous sommes favorables au dialogue, car nous avons la conviction inébranlable que la justice est la socle de notre développement, de la paix et de la cohésion nationale.
Mais nous devons également dire dans des termes très clairs que le dialogue national ne devrait pas nous empêcher de faire notre travail. Pour le moment, nous n'en sommes pas là. Et parce que nous n'avons pas été saisis, nous ne pouvons pas donner suite. Nous saluons le dialogue. Et nous saluons l'accord final, tant qu'il reste dans l'intérêt du développement de notre pays. »
Le report du procès est dû à un problème de calendrier, le juge principal étant en effet retenu sur quatre affaires de trafic d'êtres humains.