Le parti au pouvoir, le Front de libération du Mozambique (Frelimo), a été déclaré, jeudi 26 octobre, vainqueur dans 64 des 65 villes concernées par les élections municipales. Des résultats contestés par l'opposition, qui dénonce des fraudes massives. Le bilan des violences est encore incertain. Vendredi, l'Agence France Presse (AFP) a évoqué deux morts, dont un policier.
Les affrontements entre forces de l'ordre et manifestants ont eu lieu principalement dans la capitale Maputo, mais aussi dans les villes de Nacala et Nampula au nord du pays, selon l'ONG Centre d'intégrité publique (CIP). C'est à Nampula qu'un policier aurait été tué après avoir été attaqué par un groupe de protestataires. Toujours selon le CIP, la police a de son côté ouvert le feu sur la foule, faisant au moins un mort et une dizaine de blessés. Une foule qui a répliqué par des jets de pierres et des pneus brûlés.
La société civile et l'opposition dénoncent des fraudes massives dans ces élections municipales. Le coordinateur du CIP a expliqué à RFI vendredi 27 octobre avoir observé des irrégularités dans les bureaux de votes, notamment l'expulsion manu militari par la police des délégués de l'opposition au moment du dépouillement.
Par ailleurs, une militante de la société civile explique que les recours déposés par l'opposition juste après le vote n'ont pas été reçus par la Commission nationale électorale. Selon elle, ses membres se sont absentés durant la période de dépôt des réclamations, avant de revenir pour les déclarer hors délai.