Le départ accéléré de Kidal de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) pour fin octobre pourrait être compromis. Alors que la fermeture officielle du camp est prévue à la fin du mois, quasiment aucun des avions de la Minusma qui procèdent au rapatriement du personnel, notamment à Kidal, n'a pu voler vendredi 27 octobre, faute d'autorisation.
Vendredi 27 octobre, seul un hélicoptère de la Minusma a obtenu l'autorisation de voler dans le ciel malien. L'appareil était chargé de ravitailler en eau le convoi terrestre des Casques bleus tchadiens, en route pour Gao depuis plusieurs jours après leur départ mouvementé des localités du nord de Tessalit et d'Aguelok.
Tous les autres avions de la Minusma au Mali sont restés cloués au sol. Par conséquent, les civils fonctionnaires et militaires de la mission n'ont pu être évacués du camp de Kidal. Pour expliquer le refus de délivrer des autorisation de vols, certaines sources affirment que le gouvernement malien souhaiterait que les Casques bleus de l'ONU attendent l'arrivée de l'armée malienne à Kidal avant de partir. Objectif ? Que le camp ne tombe pas dans les mains des groupes rebelles qui contrôlent la ville.
Cette décision de non-autorisation des vols de la Minusma pourrait compromettre la fermeture du camp de la mission à Kidal, prévue fin octobre. Initialement, le départ de Kidal était fixé au 15 novembre. Mais sur place, la situation est tendue, et la représentation onusienne entendu absolument sécuriser des troupes.