Selon les données issues d'une étude de 2018 sur la violence envers les enfants à Madagascar, 89% des jeunes, soit près de 9 jeunes sur 10, déclarent avoir été victimes de châtiment corporel dans le cercle familial, et 65% des jeunes ayant fait l'objet de l'étude considèrent que le châtiment corporel comme approprié à la maison.
Les avis divergent sur la compréhension et la définition de la maltraitance sur les enfants. Selon loi 2007-023 sur les droits et protection des enfants, la maltraitance renvoie, dans l'article 67, à toutes formes de violences, d'atteinte ou de brutalité physiques ou morales, d'abandon ou de négligence, de mauvais traitements et d'exploitation, incluant l'abus sexuel.
Autrement dit, les sanctions destinées aux enfants au sein de la famille, à l'école ou ailleurs, sont considérées comme de la maltraitance dès lors qu'elles portent atteinte à leur intégrité physique ou morale. Or, les châtiments physiques, les sanctions sous forme d'humiliation, au sein de la famille sont encore monnaie courante dans le pays. Classées comme de la violence, ces faits dépassent rarement le cercle familial et ont souvent lieu à l'abri des regards, rendant difficile de détecter les cas de violence.