L'Accident vasculaire cérébral (AVC) figure dans la liste des premières causes de mortalité hospitalière à Madagascar. Des personnes touchées par la maladie arrivent, cependant, à survivre.
Deux victoires. Clint Pierre Razafiniarivo a pu rentrer chez lui, hier, après cinq jours d'hospitalisation, avec une paralysie du côté droite. Il a survécu à un deuxième AVC, à l'âge de 51 ans. « Il peut sortir de l'hôpital car sa tension artérielle s'est stabilisée, et sa vie n'est plus en danger», nous explique un personnel médical. Ce dernier rappelle à son patient, une dernière fois, les prescriptions médicales post-AVC. « Continuez les traitements. Surveillez votre tension artérielle tous les jours. N'oubliez pas les séances de kinésithérapie, c'est très important. Consommez du sel mais à une dose moyenne, car les complications liées au manque de sel peuvent être dangereuses ».
Ce chauffeur n'a pas vu venir cet AVC. « Il a pris ses médicaments comme d'habitude. Mais la veille de l'accident, il n'a pas suffisamment dormi. Il a été sur son téléphone après la coupure de l'électricité. Lundi, au réveil, il a pu se lever du lit et a encore pu aller aux toilettes. Puis, soudainement, il se sentait étourdi. Heureusement que j'étais là pour le tenir. Quinze minutes après, sa bouche s'est déformée, il a eu de la difficulté à bouger son pied. Nous sommes tout de suite allés à l'hôpital», raconte sa femme.
Sous traitement
Ces symptômes sont une urgence médicale. Sa tension artérielle a été de 18/16, lors de son admission à l'hôpital. C'est l'examen d'un scanner qui confirmera un AVC hémorragique (ndlr : rupture des petites artères à l'intérieur du cerveau).
Il s'agit d'une deuxième victoire contre l'AVC pour ce quinquagénaire. En 2020, il a également été hospitalisé suite à la même maladie. À l'époque, il a oublié de prendre ses médicaments, et il a veillé tard.
Cela fait onze ans que cet homme est sous traitement d'hypertension artérielle. « Il est le seul à avoir ce problème d'hypertension artérielle dans sa famille. Cela a été détecté avec le diabète, lorsqu'il a commencé à prendre du poids », enchaine sa femme.
Ce couple est content de rentrer à la maison, mais les séquelles de l'AVC l'angoissent. « Il ne va plus pouvoir travailler. Le coût des médicaments est cher. Il prend sept médicaments par jour pour le traitement de l'hypertension artérielle et du diabète », déplore-t-elle.