« Vous subissez une agression qui pèse lourd sur le déroulement de la vie normale du pays, et, en particulier, quand il va dans des élections où on a besoin davantage d'ordre, du calme pour réfléchir et choisir le bien de son pays », a déclaré le député et opposant français Jean-Luc Mélenchon, vendredi 27 octobre à Kinshasa.
Il s'est exprimé à l'issue des échanges avec quelques députés nationaux conduits par le 2ème vice-président de l'Assemblée nationale. Accompagné d'une délégation des parlementaires français, Jean-Luc Mélenchon s'insurge contre l'agression rwandaise et plaide pour une solidarité internationale pour aider la RDC à maintenir l'intangibilité de ses frontières.
« Nous ne sommes pas équidistants entre l'agresseur et l'agressé. Nous ne sommes pas équidistants entre le Rwanda et la RDC car c'est la RDC qui est agressée et envahie. Le grand souci des élus est dans un message : ils demandent que les démocraties européennes assument leur discours », a indiqué Jean-Luc Mélenchon.
« C'est-à-dire il ne peut pas y avoir deux poids deux mesures, disent-ils. On ne peut pas avoir des principes qui s'appliquent à l'Ukraine contre la Russie et ne pas avoir les mêmes à propos de la RDC contre son envahisseur rwandais. Donc les Congolais ont raison de demander des sanctions. Et s'ils ne les obtiennent pas ils sont en droit de se poser des questions sur la légitimité des sanctions qui par contre frappent la Russie », a argumenté Jean-Luc Mélenchon.
L'opposant français souligne qu'une action dans ce sens a déjà été initié par le groupe des députés qui l'accompagnent :
« Les parlementaires insoumis qui se trouvent ici ont été les auteurs d'une résolution qui prenaient parti pour la RDC en affirmant la fraternité, en condamnant les agissements du voisin rwandais et en demandant à la France de se positionner ouvertement et clairement. Une action a eu lieu également au Parlement européen et le Parlement européen a pris position clairement en désignant le Rwanda comme responsable ».
Jean Luc Mélenchon a souligné que cette résolution a déjà été signée par 75 députés et plus et espère obtenir les sanctions contre le Rwanda.