Dakar — Le Bureau international du Travail (BIT) va remettre lundi, à Dakar, des autorisations de fabrication et de mise en vente de codes-barres, d'étiquettes et d'équipements aux bénéficiaires du projet pour la promotion de l'entrepreneuriat formel et innovant au Sénégal et en Gambie (PROMEFI), annonce un communiqué.
Cette cérémonie, prévue à partir de 9 heures, à l'hôtel Radisson, se déroulera en présence notamment des ministres Abdou Karim Fofana (Commerce, Consommation et PME), Birame Faye (Artisanat et Transformation du secteur informel) et Victorine Ndèye (Microfinance et Économie sociale et solidaire), selon le communiqué.
Le projet pour la promotion de l'entrepreneuriat formel et innovant au Sénégal et en Gambie est financé par l'Agence italienne pour la coopération au développement (AICS) et exécuté par le BIT, « afin d'appuyer le gouvernement du Sénégal dans sa politique d'autonomisation des couches vulnérables en milieu périurbain, promoteurs d'initiatives économiques à travers l'amélioration de leur productivité et un meilleur accès aux marchés et à la protection sociale », indique la même source.
« Après avoir, dans un premier temps, renforcé le portefeuille de services des structures d'appui aux PME et coopératives à travers la formation de formateurs, ajoute-t-elle, le projet a appuyé la création de plusieurs entreprises et sociétés coopératives [et] outillé et renforcé les compétences techniques de jeunes exploitants agricoles, femmes et hommes cibles, en transformation et valorisation de produits agroécologiques prioritaires sélectionnés, notamment le piment et le bissap ».
La troisième étape du projet « a consisté à appuyer les entreprises vers l'obtention d'autorisation de mise sur le marché (FRA) de codes-barres, de logos et d'étiquettes afin de donner plus de crédibilité à leurs entreprises, leurs produits et ainsi élargir leur clientèle ».
Ainsi, « plus de 1 000 hommes, femmes ont bénéficié directement ou indirectement de l'appui du projet qui a impacté sur la structuration de leur activité, l'amélioration de leur compétence technique et en gestion, la qualité de leurs produits et l'augmentation de leurs revenus », signale le communiqué.
Il relève qu'au Sénégal, « l'incapacité du marché du travail formel à fournir des emplois conduit l'essentiel de la population active à rechercher des opportunités dans le secteur informel », lequel « constitue 97 % des entreprises et 44,6 % de la valeur ajoutée du pays ».
Or, il se trouve que les sous-secteurs agricoles se trouvent « confrontés à des défis majeurs tels que des réseaux de commercialisation inefficaces en raison d'un manque d'informations et de publicité, la non-normalisation des produits et une grande vulnérabilité face aux fluctuations des prix ».
« En outre, de nombreuses micro, petites et moyennes entreprises ne disposent pas des qualifications nécessaires pour satisfaire aux normes de qualité, de calibrage, d'emballage, de stockage et de commercialisation des produits », alors que les systèmes de développement des compétences, dans le même temps, se révèlent « souvent inaccessibles et ne répondent pas aux besoins des créneaux recelant un potentiel de transformation économique et de création d'emplois décents pour les jeunes hommes et femmes », conclut le communiqué.