Dans son rapport annuel sur l'état de la lutte contre la corruption en 2022, présenté le 27 octobre 2023 à Yaoundé, la Commission nationale anti-corruption (Conac) a révélé un motif de préoccupation majeur.
Malgré la participation de 129 contributions externes provenant d'institutions de contrôle, de communautés religieuses, de la société civile et de ministères, la Conac a noté l'absence de contributions essentielles de quatre ministères clés : le Ministère de la Défense (Mindef), le Ministère de l'Administration territoriale, le Ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières, ainsi que le Ministère de l'Enseignement secondaire.
Le président de la Conac, Révérend Dr Dieudonné Massi Gams, a exprimé sa déception face à cette situation. Il a souligné que ces ministères n'avaient pas pris part activement à la lutte contre la corruption, sans fournir de raisons explicites pour leur absence. Cet état de fait soulève des inquiétudes quant à l'engagement de ces ministères clés dans la prévention et la lutte contre la corruption au Cameroun.
Cette situation est d'autant plus préoccupante que la corruption demeure un problème persistant dans de nombreux pays, compromettant le développement économique et social. La participation de tous les acteurs, y compris les ministères gouvernementaux, est essentielle pour lutter efficacement contre ce fléau. La Conac espère que ces ministères réévalueront leur engagement envers la lutte contre la corruption et participeront activement à cette importante mission.
La transparence et la responsabilité gouvernementale sont des éléments clés dans la réduction de la corruption, et il est essentiel que tous les ministères s'engagent pleinement dans cette démarche. La Conac continuera ses efforts pour sensibiliser et mobiliser l'ensemble de la société camerounaise dans la lutte contre la corruption, dans l'espoir de voir une plus grande participation des ministères à l'avenir.