Afrique Centrale: Destruction de l'environnement - Les associations des deux Congo font entendre la voix des « marginalisés »

Dans le cadre du sommet des trois bassins des écosystèmes de biodiversité des forêts tropicales, les membres de la société civile de la République du Congo et de la République démocratique du Congo ont organisé, le 26 octobre, un point de presse sur la vie des peuples autochtones suite à la déforestation.

Au cours de cet échange avec la presse, les organisateurs ont présenté les dangers du changement climatique, notamment la menace de l'environnement des peuples vivant dans les zones forestières. A cet effet, les droits des peuples autochtones et des communautés forestières doivent être au coeur du sommet des trois bassins forestiers tropicaux qui se déroule à Brazzaville.

Ces acteurs de la société civile venus de la RDC et du Congo ont plaidé pour une prise en compte des doléances et difficultés des peuples autochtones. Selon eux, il n'y a que la forêt qui les nourrit. « Il n'y a que la forêt qui garantit notre survie. Au moment où nous parlons de la protection de l'environnement, il est intéressant de stopper avec les projets non renouvelables qui détruisent carrément la nature et nous exposent à plusieurs dangers. Il est temps d'arrêter avec des projets qui ne prennent pas en compte les besoins des communautés », a indiqué Bernard Adebu, l'un des panélistes.

Ils ont, par ailleurs, déploré les dangers qui menacent le peuple autochtone et invité les gouvernements et participants au sommet des trois bassins tropicaux d'arrêter avec les discours en se lançant dans la valorisation et la protection de la nature. Ils exhortent également les autorités des pays issus de l'Amazonie, du Bornéo-Mékong puis du Congo à redoubler d'efforts dans la défense des droits des communautés.

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S'adressant aux présidents, ils pensent que les solutions à la déforestation tropicale doivent venir des pays forestiers tropicaux. « C'est pourquoi nous nous réjouissons du renforcement de la coopération Sud-Sud et de la tenue du sommet des trois bassins à Brazzaville du 26 au 28 octobre. Néanmoins, nous, soussignés organisations de peuples autochtones, environnementales et autres organisations qui travaillent en première ligne, vous écrivons pour vous faire part de nos inquiétudes quant à la direction prise par cette initiative », ont-ils lancé.

Une déclaration commune qui déplore la passivité des autorités a été rendue publique. Ce document invite également les pouvoirs publics à collaborer avec la population vivant dans les zones forestières.

A cette occasion, un film mettant en exergue la souffrance des habitants vivant dans les zones forestières suite à la déforestation et la destruction de la nature par certains projets a été projeté.

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