Sénégal: La marche de la société civile et la polémique sur les données personnelles de Sonko en relief

Opposition leader Ousmane Sonko believes the allegations against him are part of a political ploy.

Dakar — Les quotidiens dakarois ont jeté leur dévolu ce samedi sur la marche organisée vendredi, à Dakar, par les organisations de la société civile pour réclamer la libération des détenus politiques et la réaction des avocats de l'opposant Ousmane Sonko après l'enquête ouverte par le procureur de la République, à la suite de la fuite d'une correspondance administrative sur l'état de santé du leader de l'ex parti PASTEF.

Le quotidien Enquête qui consacre son titre phare à la marche pour la libération des détenus politiques, indique que "la société civile a réussi à mobiliser une immense foule de Sénégalais (...)". Le journal précise que "la foule compacte est partie du rond point Jet d'eau, au terminus Liberté 5, en passant par la Sicap, pour réclamer la libération des détenus politiques". Il relève que la manifestation a été mise à profit par les politiques pour "délivrer des messages".

"Société civile et familles de détenus battent le macadam", titre à son tour L'As, soulignant que "malgré l'autorisation tardive de la manifestation, la rue s'est mobilisée pour exiger la libération de toutes les personnes arrêtées lors des manifestations politiques au Sénégal".

Parlant d'une "foule immense dans la rue", le quotidien Les Echos note que l'opposant Ousmane Sonko, inculpé pour différents crimes et délits, était "l'absent le plus présent au rassemblement".

L'Info relève qu'en plus d'avoir demandé à l'Etat du Sénégal de "libérer tous détenus politiques", les leaders de l'opposition et de la société civile ont aussi appelé à "organiser des élections libres, inclusives et transparentes".

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Le Quotidien observe que si l'un des objectifs de la marche était de réclamer la libération de Aliou Sané, vice-coordonnateur du F24 et leader du mouvement Y'en marre, force est de constater qu'Ousmane Sonko a "ravi la vedette à l'activiste en détention".

Le même journal signale que "le collectif des avocats de Ousmane Sonko se démarque de la démarche du procureur de la République, qui a informé qu'une enquête sera ouverte pour identifier les auteurs de la divulgation du bulletin de santé de Ousmane Sonko".

Vox Populi informe lui aussi que "les avocats de l'opposant crachent sur l'intervention du Procureur et dénoncent une +politique pénale à géométrie variable+". "Sonko n'est pas demandeur d'une protection de ses données personnelles", affiche le journal.

En politique, WalfQuotidien estime que "le Sénégal n'a jamais vécu une adversité politique comme celle que se livrent Ousmane Sonko et Macky Sall". "Leur adversité, chacun dans une logique de jusqu'au boutisme, a dépassé la rivalité entre Senghor et Mamadou Dia, Abdoulaye Wade et Abdou Diouf", écrit le journal, relevant qu'elle "semble atteindre son apogée avec la grève de la faim du leader de Pastef en prison et dont l'état de santé est critique (...)"

La presse quotidienne se fait aussi l'écho de l'audience accordée au chef de l'Etat, Macky Sall, par son homologue français Emmanuel Macron, vendredi à Paris.

"Tête-à-tête entre les présidents Macky Sall et Emmanuel Macron, le Ter [Trin express régional] au coeur des échanges", titre le Soleil. "L'échange entre les deux Présidents a porté sur des questions bilatérales dont le Train express régional est, aujourd'hui, une des figures emblématiques", informe le quotidien national.

Le quotidien L'As se fait également l'écho de cette rencontre qui a permis aux deux chefs d'Etat d"'échanger sur des sujets d'intérêt commun, africains et internationaux" et "le suivi du Sommet de Paris pour un nouveau Pacte financier mondial".

Le Quotidien signale qu'une révolution se dessine à l'Université Cheikh Anta Diop (UCAD), qui a tenu ses assises vendredi dernier. "Les autorités universitaires veulent avoir plus de poigne dans la gestion du campus social, avec la fin du système de +clando+ et une présence policière pour assurer la sécurité des personnes et des biens".

Mais Sud Quotidien estime que l'UCAD "se cherche" encore dans un contexte marqué par une année électorale avec la présidentielle de février 2024. Selon le journal, "alors que certaines universités régionales du pays sont ouvertes depuis quelque temps, celle de la capitale sénégalaise (...) n'a pas encore repris les cours".

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