Au coeur du système de santé, la banque de sang, placée sous l'égide du ministère de la Santé, est censée constituer un pilier vital pour la société. Elle incarne l'espoir pour les patients nécessitant des transfusions sanguines.
Malheureusement, elle est aujourd'hui confrontée à une multitude de problèmes de gestion. Ces défis, tels que les conflits d'intérêts parmi le personnel, le manque de ressources humaines qualifiées et d'infrastructures adéquates, entravent son bon fonctionnement, impactant directement sa capacité à offrir des services optimaux à ceux qui ont un besoin urgent de sang.
Fonctions primaires négligées
L'un des problèmes les plus criants au sein de la banque de sang réside dans les conflits d'intérêts parmi le personnel. Ces conflits compromettent l'objectivité et l'éthique au sein de l'organisation, créant un environnement où les décisions peuvent être influencées par des intérêts personnels plutôt que par le bien-être des patients.
On apprend que certains employés occupant des postes importants au sein de l'organisme sont également impliqués dans des postes clés au sein d'organisations organisant des collectes de sang. Il est important de souligner que seule la banque de sang est autorisée à collecter du sang. Au lieu de se consacrer à leurs fonctions principales, ces personnes semblent plus engagées dans ces associations, créant ainsi des conflits d'intérêts. Une telle atmosphère compromet la confiance du public dans l'intégrité du système de don de sang.
Le manque criant de personnel qualifié aggrave encore cette situation. Avec un nombre insuffisant d'employés, la banque de sang peine à répondre à la demande croissante de dons de sang. Les conséquences sont évidentes : des heures d'attente interminables pour les donneurs potentiels, qui finissent souvent par abandonner, entraînant une pénurie persistante de sang.
Cette situation met en péril la vie de ceux qui dépendent des transfusions sanguines pour survivre. De plus, le manque d'infrastructures appropriées rend le processus de collecte de sang encore plus difficile. Les donneurs souhaitant faire preuve de générosité et sauver des vies sont confrontés à des conditions inconfortables, décourageant ainsi leur volonté de donner du sang. Les locaux inadéquats et les équipements obsolètes ne sont pas conformes aux normes de sécurité et de qualité requises pour un processus de collecte de sang efficace.
Bientôt un trust ?
Un aspect encore plus préoccupant concerne les discussions en cours selon lesquelles la banque de sang pourrait bientôt être transformée en un trust. Une telle conversion risque de compromettre gravement son importance et son fonctionnement. Les trusts, souvent motivés par des intérêts financiers plutôt que par le bien-être des patients, pourraient mettre en péril l'intégrité du système de don de sang. Cette transformation potentielle soulève des inquiétudes quant à la transparence et à la responsabilité dans la gestion des ressources vitales de la société.
**La nouvelle caravane **
Le débat sur l'acquisition de nouveaux véhicules pour la collecte de sang met en lumière un autre problème majeur. La Blood Donors Association dispose depuis septembre d'une caravane dernier cri pour la collecte de sang. Bien que cette caravane ait été obtenue grâce à un don d'une entité privée, elle ne répondrait pas aux exigences opérationnelles nécessaires. L'achat de nouveaux véhicules est essentiel pour garantir une collecte de sang efficace et rapide.
Contrairement aux autres véhicules, celui-ci peut à peine accueillir quatre donneurs, laissant un espace limité pour les officiers qui ne peuvent pas assurer leurs fonctions dans des conditions optimales pour ce processus crucial. Cela limite ainsi sa capacité à collecter suffisamment de sang pour répondre à la demande. Les employés estiment qu'il est essentiel de veiller à ce que ces véhicules soient conformes aux exigences opérationnelles et qu'ils puissent accueillir suffisamment de personnel pour garantir une collecte efficace. Les exercices d'appel d'offres pour l'acquisition de ces véhicules doivent être menés de manière transparente.
Coût du sang
Un autre point de préoccupation majeur concerne les frais exorbitants facturés par certaines cliniques pour le sang, alors que le don de sang est censé être un acte altruiste et gratuit. Cette commercialisation du sang va à l'encontre de l'éthique médicale et soulève des questions sur l'accès équitable aux services de santé pour tous les citoyens, indépendamment de leur statut financier.
Bien que le ministère des Finances subventionne à hauteur de Rs 1 500 pour des patients spécifiques, les cliniques facturent entre Rs 3 000 et Rs 9 000 pour le sang, prétendant que ce sont des frais pour les services de l'établissement. Des politiques strictes doivent être mises en place pour décourager la commercialisation du sang et assurer un accès équitable à tous les citoyens.
Face à ces défis complexes, les officiers estiment qu'il est impératif que des mesures immédiates et efficaces soient prises pour réformer la banque de sang. Il est essentiel de résoudre les conflits d'intérêts au sein du personnel, d'investir dans la formation et le recrutement de personnel qualifié, et de moderniser les infrastructures pour créer un environnement propice aux dons de sang.
«Il est important que le gouvernement prenne des mesures concrètes pour sauver la banque de sang. La préservation de son statut public est essentielle pour maintenir la confiance du public et garantir que les dons de sang continuent de sauver des vies de manière altruiste, sans être motivés par des intérêts financiers», déclarent les officiers de la Santé. Bien que le ministère de la Santé ait été sollicité pour sa version des faits, sa réponse est toujours attendue.