Angola: Le pays parie sur l'égalité des sexes pour résoudre les conflits

Luanda — Le Représentant Permanent de l'Angola auprès des Nations Unies, à New York, Francisco José da Cruz, a souligné jeudi (26) la promotion de l'égalité des sexes, l'autonomisation des femmes et des filles et l'éradication de la violence contre les femmes comme étant les priorités fondamentales du gouvernement angolais.

Intervenant lors du débat public du Conseil de sécurité sur la participation des femmes à la paix et à la sécurité internationales : de la théorie à la pratique, le diplomate a évoqué l'impact inégal des conflits sur les femmes et les hommes et la nécessité d'une plus grande participation des femmes aux processus de prévention, de gestion et de résolution des conflits.

Selon Francisco José da Cruz, il est nécessaire de promouvoir une réflexion sur la manière de faire avancer le programme de stabilité et de développement durable et de renforcer l'État de droit en Afrique.

Au cours de son intervention, l'ambassadeur a mentionné la mise en oeuvre, par le gouvernement angolais, de la Résolution des Nations Unies sur les femmes, la paix et la sécurité, avec le Plan d'action national.

Le plan, a-t-il ajouté, vise à accroître la participation des femmes aux processus de prise de décision et leur pleine implication dans tous les efforts visant à maintenir et promouvoir la paix et la sécurité dans le pays.

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Le plan susmentionné, a-t-il dit, vise également à contribuer à la prévention des violations des droits humains des femmes dans les situations de conflit, y compris la violence sexuelle et la traite des femmes et des enfants.

Dans ce contexte, il a souligné que cela permettait aux femmes de jouer un rôle de plus en plus important et de premier plan dans les initiatives de paix et de sécurité de l'Angola, de faire taire les armes en Afrique, contribuant ainsi à une représentation plus juste des femmes dans les organes de décision.

"Actuellement, les femmes sont présentes à 38% au Parlement et à 40% au Gouvernement (angolais), étant responsables de portefeuilles politiquement sensibles, tels que les finances, le travail, la santé, la jeunesse, l'éducation et les affaires sociales", a-t-il affirmé.

Il a également souligné les postes de président du Parlement, de vice-président de la République et de présidente de la Cour constitutionnelle occupés par des femmes.

Le diplomate a profité de l'occasion pour informer que l'Angola avait accueilli, en mai 2023, le premier Forum international des femmes pour la paix et la démocratie.

République centrafricaine (RCA)

Jeudi également, le Conseil de sécurité des Nations Unies a analysé la situation en République centrafricaine (RCA).

A l'occasion, l'Angola, en tant que président en exercice de la Conférence Internationale de la Région des Grands Lacs (CIRGL), a salué les efforts visant à restaurer la paix et la stabilité dans ce pays.

Le Représentant permanent adjoint, l'Ambassadeur Mateus Luemba, a souligné que le panorama politique et sécuritaire a évolué positivement, malgré les défis persistants dans le domaine de la sécurité.

Il a salué les progrès réalisés par le pays en vue du rétablissement de l'autorité de l'Etat sur plus de 85% du territoire, de la dissolution des groupes armés, de la réforme du secteur de la défense et de la sécurité et du programme de désarmement, de réintégration et de rapatriement.

Il a évoqué la 3ème réunion du Comité Stratégique de Supervision du Processus Politique de Paix en République Centrafricaine, tenue le 23 octobre, soulignant que la Revue Stratégique réaffirme l'harmonisation effective de l'Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation avec la Feuille de route pour Luanda.

Selon le diplomate, l'Angola continuera à oeuvrer pour la pleine mise en oeuvre du processus de paix, appelant toutes les parties à rester impliquées de manière constructive.

La présidence tournante du Conseil de sécurité de l'ONU, pour le mois d'octobre, est assurée par le Brésil. SC/LUZ

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