Cote d'Ivoire: Une trentaine de blogueurs signent la Charte des réseaux sociaux

En Côte d'Ivoire, une trentaine de blogueurs a signé, cette semaine, la Charte des réseaux sociaux. Ce projet est porté par la Haute autorité de la communication audiovisuelle qui tente d'accompagner les leaders d'opinion, les blogueurs et les influenceurs.

Il y a un an, l'adoption d'une loi encadrant toute communication numérique, produite par des personnes ayant plus de 25 000 abonnés, avait suscité doutes et inquiétudes de la part des blogueurs. Cette Charte s'adresse à tous les acteurs du web et vise à réguler les contenus illicites des plateformes numériques.

La Charte des réseaux sociaux est comme un code de déontologie pour les influenceurs et les internautes. Elle comporte sept grands principes. Cela va du respect de l'exactitude de l'information, en passant par la transparence dans les partenariats commerciaux ou encore le respect des données à caractère personnel.

Pour l'instant, cette Charte a été signée par 35 blogueurs, considérés comme les pionniers, par la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA).

Son président, René Bourgoin, rappelle que des sanctions sont prévues en cas d'infraction : « Il y a certains aspects de cette charte-là qui penchent vers des aspects à caractère pénal. Lorsque le caractère pénal est évident, le procureur de la République peut s'en saisir et engager des poursuites. »

Pour les blogueurs, signer cette Charte est un gage de crédibilité. Ils réclament un accompagnement pour mieux comprendre la nouvelle loi adoptée par le Parlement, en décembre 2022, car cette loi les soumet aux mêmes contraintes que des producteurs audiovisuels.

Cherif Tall anime deux blogs sur la politique et la société, de manière bénévole. Ce jeune se pose énormément de questions sur son activité : « Les influences, les blogueurs et autres n'ont pas de statut officiel en Côte d'Ivoire. Ils pensent qu'il faudra déjà mettre en place une classification et aussi que l'on puisse les protéger, en quelque sorte. »

En mai dernier, une influenceuse a été épinglée par le ministère de la Santé pour avoir donné des conseils erronés concernant l'utilisation d'un médicament.

De son côté, le régulateur - la HACA - affirme travailler en étroite collaboration avec certaines plateformes numériques, pour retirer des contenus jugés dangereux.

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