Le Ghana reçoit une aide militaire de l'Union européenne (UE) pour lutter contre la propagation des attaques jihadistes dans la région.
Depuis plusieurs années, les incursions islamistes se font de plus en plus régulières dans les pays côtiers d'Afrique de l'Ouest, alors que leurs voisins sahéliens ont du mal à leur résister. Pour éviter une propagation, le Ghana a reçu, samedi 28 octobre, 105 véhicules blindés.
La livraison a été officialisée lors d'une visite de Joseph Borell, au président ghanéen, Nana Akufu Ado. Pour le chef de la diplomatie européenne, « la propagation de l'insécurité du Sahel aux pays du golfe de Guinée n'est plus une crainte, c'est une réalité », explique-t-il. Pour faire face à cela, l'Union européenne n'entend pas laisser ses partenaires seuls, ajoute Joseph Borrel.
En plus des véhicules, l'UE promet d'ajouter des équipements de surveillance aérienne et des systèmes de guerre électronique. Ces systèmes seront utilisés pour combattre la propagande islamiste ou l'influence étrangère. Il y a quelques semaines, la police ghanéenne arrêtait cinq personnes pour avoir organisé une manifestation de soutien à la Russie dans la ville portuaire de Takoradi. Pendant plusieurs semaines, ils ont travaillé à mobiliser la jeunesse locale et se sont organisés via la messagerie cryptée Telegram.
Par ailleurs, Joseph Borrel promet également d'investir dans la création d'emplois pour les jeunes dans le Nord du pays, zone la plus sensible en matière d'enrôlement dans les groupes armées jihadistes...
Au total, l'enveloppe européenne pour le Ghana s'élève à 616 millions d'euros.