Invité du JDD ce dimanche 29 octobre, Dr Khadim Bamba Diagne, enseignant chercheur, à l'université Cheikh Ant Diop de Dakar, a trouvé la politique comme la cause réelle de l'instabilité du campus social de l'Ucad. L'économiste soutient que dans cette affaire de casse, on ne peut pas dédouaner les étudiants. Par contre, l'enseignant chercheur estime que l'université doit être résilient quel que soient les coups.
« Le problème, c'est un problème politique. Ce qu'on appelle un problème exogène. Ça m'a fait très mal parce que l'université, c'est le temple du savoir. Il y'a au moins 100.000 esprits compétents et on ne peut pas comprendre que des étudiants saccagent un tel lieu, un lieu aussi sacré. Quand j'ai entendu que ces gens qui ont saccagé l'université avaient mis des cagoules, on ne peut pas dédouaner les étudiants. Parce qu'ils savaient qu'il y'avait des caméras de surveillance », a relevé ce dans le JDD, de ce dimanche sur la Iradio, Dr Khadim Bamba Diagne, enseignant chercheur à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar.
De son point de vue, « Quand on ne règle pas le problème exogène qui est la politique, on ne peut pas avoir un campus social stable. Quand on veut mettre la pression à l'Etat, on met la pression sur le COUD. Mais l'université c'est autre chose. »
Par contre, l'enseignant chercheur en économie estime que l'université doit être résiliente quels que soient les coups reçus. « Quels que soient les coups reçus l'université doit se montrer résiliente. Quel que soit le niveau des saccages on doit continuer à enseigner en présentiel. (...) Les logements des étudiants ont été épargnés durant les manifestations et je pense que l'Etat doit louer des bâtiments pour l'administration afin que les cours reprennent », dit-il.
Avant d'inviter les étudiants à respecter et les cours en ligne et ceux en présentiel. Et de lancer : « Je crois que les étudiants doivent accepter les cours à distance et les cours présentiels. Moi ce qui m'importe c'est la résilience de l'université. »