Congo-Brazzaville: Changement climatique - Denis Sassou N'Guesso alerte sur la baisse de performances agricoles

Ouvrant les travaux du deuxième sommet des trois bassins forestiers tropicaux du monde, le chef de l'Etat congolais a alerté le 28 octobre à Brazzaville sur la baisse des performances de l'agriculture en Afrique consécutive aux changements climatiques.

Le président Denis Sassou N'Guesso a signifié que le défi climatique figure parmi les menaces les plus inquiétantes de la planète au regard de ses nombreuses conséquences dans le monde en général et en particulier en Afrique où les pays accusent certaines faiblesses en matière de développement.

« A l'horizon 2050, la population de l'Afrique devrait atteindre 2 milliards d'habitants, majoritairement jeunes, ce qui nécessitera une nourriture suffisante et de qualité », a-t-il déclaré.

Et de renchérir : « Seule une agriculture performante permettra à notre continent de faire face à ses besoins alimentaires. A l'évidence, le changement climatique est en mesure de compromettre les performances agricoles, du fait des perturbations de la pluviométrie ».

Le changement climatique affecte également les forêts, les cours d'eau, les mers et les océans qui renferment des écosystèmes dont la préservation, la gestion et la conservation sont indispensables pour la survie de l'humanité.

Les bassins de l'Amazonie, du Congo et de Bornéo-Mékong abritent un milliard et demi d'habitants, 80% des forêts tropicales du monde, 80.000 espèces de plantes, 3.000 espèces d'oiseaux, 4000 espèces de poissons et 500 espèces de mammifères.

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Les pays ayant en partage les ressources de ces trois bassins sont appelés à établir une collaboration voire une coopération en vue d'une gestion concertée et de la défense de leurs intérêts communs.

Président de la Commission Climat du Bassin du Congo, le chef de l'Etat congolais a aussi évoqué les moyens mobilisés par les Etats des trois bassins forestiers tropicaux pour sauvegarder ce patrimoine mondial au moyen des politiques responsables en matière d'exploitation forestière, de construction des infrastructures et d'autres initiatives de développement.

Pour lui, « ces efforts collectifs appellent une attention particulière et une solidarité agissante de la part de la communauté internationale, à travers, notamment, des compensations financières liées à la préservation des écosystèmes de biodiversité et de forêts tropicales ».

Concernant le Bassin du Congo, le président de la République a rappelé la création du Fonds bleu, qui est un instrument financier, et le lancement lors de la Cop 27 à Marrakech au Maroc de la décennie d'afforestation et de reboisement.

Par ailleurs, il a lancé un appel à la paix, estimant que « le plaidoyer pour la forêt ne peut se départir du plaidoyer pour la Paix. On ne peut être l'ami de la forêt sans être un ami de la paix ».

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