Une requête a également été formulée pour statuer sur l'éligibilité (ou non) de l'homme d'affaires Moïse Katumbi. La liste définitive des candidats à l'élection présidentielle sera connue le 18 novembre prochain
Au coeur des douze affaires traitées par les juges de la Cour constitutionnelle aujourd'hui, deux ont particulièrement retenu l'attention.
En neuvième position, le changement de nom du président sortant qui s'était présenté sous celui de Félix Tshisekedi Tshilombo en 2017, alors que le nom figurant sur la liste provisoire cette année est Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Pour Maître Nico Mayengele, avocat du candidat Seth Kikuni qui a porté l'affaire devant la Cour, ce changement d'identité pourrait représenter un danger pour le futur.
"Si on retient sa candidature comme Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, en 2028, Félix dira que son mandat de 2023 à 2028 était sous l'identité de Félix-Antoine et il cherchera un second mandat sous cette identité. Alors qu'en 2018, il s'agissait d'une autre personne", affirme l'avocat.
Un "faux problème", souffle l'un des conseils du président, bloqué à l'extérieur. Même constat pour Maître Jean-Claude Tshilumbayi du barreau de Kinshasa-Gombe.
"C'est son nom qui est sur son acte de naissance, c'est son nom sur son passeport, sur sa carte d'électeur, c'est le nom qui a été inscrit au moment de son enrôlement : Tshisekedi Tshilombo Félix Antoine, c'est son nom sur sa carte d'électeur", affirme Jean-Claude Tshilumbayi.
Katumbi aussi visé
Dans un autre registre, quoique l'identité du mis en cause reste au coeur du débat, l'affaire du défaut de nationalité de l'ancien gouverneur du Haut-Katanga, Moïse Katumbi, a également été discutée.
La requête, portée par Noël Tshiani, qui s'est présenté à la Cour avec un drapeau congolais et un livre intitulé "De père et de mère" entre les mains, s'inscrit dans le sillage de son projet de loi sur la "congolité".
Pour Norman Santima, l'un des avocats de l'ancien gouverneur, ces accusations sont sans fondement juridique.
"Cette loi a été jugée comme anticonstitutionnelle. Elle n'a donc aucun soubassement juridique. Les juges doivent être soumis par l'obligation de la loi et ils ne prendront donc pas en compte cette requête", estime Norman Santima.
Les juges de la Haute cour devront donc statuer ce week-end sur la recevabilité, ou non, des affaires et donner leur avis sur la question lundi prochain.