Une fillette de neuf ans, résidant à Batterie-Cassée, à Roche-Bois, a été admise à l'unité des soins intensifs de l'hôpital Dr A.G Jeetoo le 25 octobre après avoir été heurtée par un motocycliste. Jean Axcel Prosper, un habitant de Ste.-Croix, l'a percutée, puis traînée sur plusieurs mètres. Le motocycliste a été arrêté sous une accusation provisoire de blessures involontaires par imprudence le jeudi 26 octobre. Il a comparu devant la cour de Port-Louis Nord le lendemain et comme la police n'y a pas objecté, il a recouvré la liberté contre une caution de Rs 25 000 et après avoir signé une reconnaissance de dettes de Rs 200 000.
Jean Axcel Prosper, pour sa part, a porté plainte au poste de police d'Abercrombie le vendredi 27 octobre pour séquestration. Nous nous sommes entretenus avec lui pour avoir sa version des faits. Il affirme que les proches de la fillette l'ont enfermé chez eux pendant un bon moment. «Il y avait deux femmes et un homme qui m'ont brisé la mâchoire. On m'a roué de coups de pied et on m'a asséné plusieurs coups de poing. Ils m'ont enfermé chez eux. Heureusement que j'avais mon portable, j'ai appelé ma mère, qui est venue me secourir.» Il a dû se rendre à la clinique de Baie-du-Tombeau pour recevoir des soins.
Depuis sa comparution en cour, il avoue qu'il n'ose pas sortir dans la rue de peur que les gens ne s'en prennent à lui. «Je n'ai pas provoqué l'accident. J'avais dépassé une autre moto lorsque soudainement la fillette de neuf ans est venue devant moi. Je n'ai pas eu le temps de l'éviter. Je reconnais que je ne portais pas de casque, mais je n'ai jamais levé la roue de ma moto.»
Il craint pour sa propre sécurité, car il a reçu des menaces de la part des proches de la fillette, selon ses dires. «Ils disent qu'ils vont me trouver et me battre encore. Ma femme attend un deuxième enfant, et je ne voulais en aucun cas qu'un enfant ne soit blessé de cette manière. Je suis prêt à trouver un terrain d'entente avec la famille de la victime pour voir comment je peux les aider à couvrir les frais médicaux de la fillette. Je veux pouvoir circuler librement.»