Ce 1er novembre 2023, les Forces armées nationales (FAN) commémorent leur 63e anniversaire sous le thème : « Forces de défense, Forces de sécurité intérieure et Volontaires pour la défense de la patrie, ensemble pour la poursuite de la reconquête du territoire national ». Comme depuis 2015, les forces armées nationales auront l'esprit sur les différents fronts de bataille où elles défendent le territoire national en proie à des attaques terroristes.
Cette mission éprouvante est loin d'être achevée, mais les FAN auront le temps de marquer une pause pour examiner le chemin parcouru avec la hiérarchie, honorée, le week-end écoulé, avec de nouvelles nominations au grade de généraux. En effet, le ministre de la Défense nationale, le colonel-major Kassoum Coulibaly, a été élevé au grade de général de brigade par le chef de l'Etat, chef suprême des armées, le capitaine Ibrahim Traoré tout comme le chef d'Etat-major général des armées, le colonel-major Sébastien Simporé.
Au-delà de ces deux officiers généraux, cette promotion sonne comme une reconnaissance de l'action de l'ensemble des FAN, engagées de jour comme de nuit pour la sauvegarde de la patrie. C'est une manière de rappeler à tous et à chacun que nos efforts au quotidien contribuent de façon optimale au développement et à la quête permanente de la paix. Outre ces nominations, de nouvelles unités de l'armée au nombre de sept, notamment des Bataillons d'intervention rapide (BIR) ont été créés pour couvrir les zones autrefois inaccessibles. Ces entités spécifiques s'ajoutent aux forces combattantes déjà opérationnelles.
La stratégie offensive des FAN, qui travaillent dans le silence et avec brio à reconquérir des portions du territoire, donne de l'espoir. Désormais, nos forces combattantes à la manoeuvre sur le terrain sont maitresses du jeu. L'engagement des FAN à reprendre le territoire national et de ne céder aucune once des 274 200 km2 à des hydres de terroristes ne fait l'ombre d'aucun doute. Nos forces combattantes ont engrangé des acquis importants, alors que la guerre n'est qu'à l'introduction. Cette performance fait chaud au coeur et laisse entrevoir de lendemains prometteurs pour notre chère patrie.
Dans leur réorganisation, les FAN dans toutes leurs spécificités sont dopées au point de sortir de leur tanière pour aller à la rencontre des terroristes. Avec l'armée de l'air et ses vecteurs aériens, les drones et autres hélicoptères de combat crachent le feu dans les zones sous menace. Une offensive qui complète l'action au sol de l'armée de terre qui, avec ses unités spécifiques, s'impose aux groupes armés de plus en plus affectés par de nombreuses pertes dans leurs rangs.
L'armée burkinabè revient de loin et assurément ira loin. Appuyées par de vaillants Volontaires pour la défense de la partie (VDP), les forces armées nationales et les Forces de sécurité intérieure enregistrent désormais de grandes victoires et l'espoir est permis. Pouvait-il en être autrement quand le peuple se joint à la guerre ? Depuis leur mobilisation, ces VDP, fins connaisseurs du terrain et de ses embûches, prêtent vaillamment main forte aux forces combattantes, essuyant parfois des pertes, mais mettant régulièrement des groupes terroristes en déroute, détruisant leurs bases et récupérant armes, munitions, moyens roulants et de communication.
De tradition combattante, c'est une armée conquérante que les Burkinabè découvrent. Ils la trouveront parée de ses plus beaux atours, endimanchés, le 1er novembre. Célébrer ensemble l'anniversaire de l'armée est un devoir de reconnaissance à l'égard de tous les fils et filles en uniforme qui, ici au Burkina ou ailleurs sur les champs de bataille ou du développement, renforcent les sillons pour un pays de paix. Qui a dit qu'il n'y a pas de diplomatie forte sans une armée nationale forte ? On ne prétend pas que les forces armées burkinabè sont au maximum de leurs potentialités, mais depuis un certain temps, elles font l'objet de moins de critiques.
Leurs actions conjuguées ont permis d'aller au-delà des ratissages, pour laisser place à la réouverture d'écoles et autres édifices administratifs et de hisser à nouveau le drapeau national dans des localités autrefois occupées. C'est bien la preuve que les Burkinabè se doivent de maintenir la vigilance, de soutenir ces hommes au combat et d'applaudir leurs victoires. La détermination et le nouvel esprit patriotique sont affichés car il n'est pas question de plaisanter avec la survie de la nation. Vive cette armée nationale qui fait honneur et qui a besoin d'une appellation autre que les "Boys", à la hauteur de leurs sacrifices. Notre patrimoine linguistique regorge de symboles forts pour désigner notre vaillante armée et fédérer autour d'elle.