L'association pour le développement de Sédhiou (ADS) a organisé, ces trois derniers jours, un colloque sur les enjeux du développement durable de la région de Sédhiou à travers son riche potentiel culturel et historique. Des panels sont animés par d'éminents acteurs du développement local, des universitaires, des chercheurs et économistes entre autres avec de longues interactions avec l'auditoire pour faire l'ébauche des solutions. La recommandation phare demeure la revalorisation du potentiel historique et culturel ainsi que le suivi des engagements des pouvoirs publics pour poursuivre l'élan de promotion de cette région de la moyenne Casamance.
Sédhiou : histoire, culture et développement. C'est le thème générique de ce colloque organisé ces trois derniers par l'association pour le développement de Sédhiou (ADS). L'objectif est de revisiter le vivier culturel et historique de cette région de la moyenne Casamance pour impulser son envol social et économique, a notamment déclaré Cheick Bounama Traoré le président de l'ADS.
«L'opportunité de ce colloque c'est surtout de mettre la lumière sur les difficultés et contraintes que rencontre la région de Sédhiou, échanger sur les mécanismes de solutions idoines qui peuvent permettre de rebondir sur le plan économique et social», dit-il.
Et d'ajouter «les différentes communications que nous avons organisées à travers les panels ont épluché ces questions de développement et dont les conclusions seront consignées dans un rapport général qui sera partagé avec l'ensemble des acteurs et autorités concernées».
Se connaitre d'abord soi-même pour mieux évaluer son potentiel et engager ensuite des actions de développement, c'est le point de vue de Mme Aminata Rose Diallo membre de l'association pour le développement de Sédhiou.
«Connaitre l'histoire de Sédhiou, c'est tenter de se connaitre soi-même et de s'ouvrir aux autres. Tout le monde doit donc mettre la main à la pâte et s'investir pleinement dans les actions concrètes de développement que ce soit dans le domaine de la santé, de l'éducation, de l'économie entre autres. C'est de créer cette synergie des acteurs avec une bonne vision du développement local», dira Mme Diallo.
«La culture et l'histoire peuvent valoir ce que le gaz et le pétrole ont valu ailleurs»
Ibrahima Diakhaté Makama, philosophe et écrivain n'en relève pas moins ce tremplin de la culture et de l'histoire au service du développement. «Sédhiou n'a ni pétrole ni gaz mais nous sommes riches de notre histoire et de notre culture. La culture et l'histoire peuvent valoir ce que le gaz et le pétrole ont valu ailleurs. Et c'est ce trésor culturel sur lequel nous avons pioché pour donner aux autorités des éléments de décision», vante-t-il.
Makama de souligner que «les articles 6 et 7 du code général des collectivités territoriales stipulent que chaque personne physique ou morale peut proposer au maire ou au président de conseil départemental des orientations. Ce que l'ADS est en train de faire».
Et les axes prioritaires fortement recommandés aideront à la prise de décision selon le parlementaire honorable Mohamed Ayib Daffé. «Avec les différentes présentations, cela nous permet de voir la situation de la région, les contraintes et opportunités afin de les soumettre aux ministres concernés et de faire efficacement le suivi de terrain en notre qualité de parlementaire», rassure-t-il.
Ce colloque a vécu sous les auspices attendus selon les organisateurs qui comptent faire des conclusions de véritables outils de promotion de la région au Sénégal et à l'étranger.